Le tribunal de commerce de Troyes doit décider si les garanties financières apportées par le fonds d'investissement allemand Quantum Capitals Partners, seul repreneur en lice, sont suffisantes à la survie de l'entreprise qui emploie 420 personnes dans trois sites du département, à Vandeuvre-sur-Barse, Lusigny-sur-Barse et Torcy-le-Grand.
Le groupe, spécialisé dans la fabrication de fenêtres et portes d'entrée en bois, en aluminium et en PVC, ainsi que d'escaliers possède également deux usines en Roumanie.
"Nous demandons aux Allemands de tenir leurs engagements et d'apporter la garantie des 3 millions d'euros qu'ils avaient promis dans leur offre de reprise", a expliqué Florindo Vieira, délégué CGT du groupe Simpa.
Selon lui, cette garantie est essentielle pour débloquer d'autres aides comme celle du Fonds de développement économique et social pour un prêt d'1,6 millions d'euros."C'est la dernière chance pour sauver 420 emplois et éviter une catastrophe sociale", a ajouté le syndicaliste.
Le groupe Simpa, en difficulté depuis 2012 après d'importantes baisses de commandes et une forte dette fiscale, avait été placé en liquidation judiciaire début octobre par le tribunal de commerce de Troyes qui avait prononcé la poursuite de l'activité le temps de finaliser l'offre du repreneur allemand.
Dans son projet, le fonds d'investissement allemand avait proposé de conserver deux sites aubois et 267 emplois ainsi que les usines roumaines. Selon les syndicats, le blocage des sites doit se poursuivre avant une opération "ville morte" prévue lundi à Vandeuvre-sur-Barse avec l'ensemble des salariés et les commerçants de la commune de 2.500 habitants.