Afin de financer l'entrée du projet dans sa phase opérationnelle, la Banque de Chine mettra à la disposition de la province de Hubei des lignes de crédit plafonnées pour l'instant à 10 milliards de yuans (1,2 milliard d'euros).
Une étude de neuf mois sur les aspects environnementaux du projet a été confiée au duo formé d'Arep, filiale de la SNCF, compétente en matière d'urbanisme, et Burgeap, bureau d'ingénierie spécialisé dans l'environnement, a indiqué Martine Aubry, représentante spéciale du ministre des Affaires étrangères pour le partenariat avec la Chine.
Ces deux sociétés travailleront avec un bureau d'étude créé par la ville de Wuhan, et au sein duquel oeuvrera un spécialiste de l'urbanisme et de la mobilité, déjà désigné par le ministère français des Affaires étrangères.
Le projet, lancé en juillet 2013, a fait l'objet d'une lettre d'intention signée en mars 2014 lors de la visite à Paris du président chinois Xi Jinping. Dans un premier temps, il prévoit la construction d'une ville nouvelle de plus de 100.000 habitants sur une trentaine de km2, dans le district de Caidian, en banlieue sud-ouest de Wuhan.
La première pierre du projet devrait être posée par les autorités chinoises en présence du Premier ministre Manuel Valls, dont la visite en Chine est prévue au premier semestre 2015, a-t-elle précisé.
Des dizaines d'entreprises françaises de services aux collectivités (transports, traitement des eaux...) sont sur les rangs pour participer aux appels d'offre qui suivront la phase d'études préliminaires.
"Ce sera une vitrine extraordinaire pour le savoir faire français" dans le domaine de la construction de villes durables, a souligné Mme Aubry. Elle a donné pour exemple le fait qu'en Chine, contrairement à la tradition en Occident, "il n'existe pas de places dans les villes, sauf une très grande ou des jardins". "Dans une ville, il faut des lieux de rencontres. Cela pourra être expliqué" aux partenaires chinois, a-t-elle dit.