Ces décrets doivent permettre la mise en œuvre des annonces du Plan de relance du logement présenté le 29 août 2014 et notamment de favoriser la rénovation énergétique des logements.
Le Gouvernement a pour objectif de tripler le nombre de bénéficiaires de l’éco-prêt à taux zéro, pour accélérer les économies d’énergie dans le logement et relancer les travaux dans le bâtiment, en accompagnement du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte.
Les ministres engagent les banques à prendre leurs responsabilités pour développer la distribution de l’éco-prêt à taux zéro. Les textes poursuivent plusieurs objectifs dont fluidifier l’instruction des demandes.
A compter du 1er janvier 2015, la demande d’un éco-prêt à taux zéro sera simplifiée en déchargeant les banques du contrôle des travaux éligibles. Les entreprises et artisans « reconnus garants de l’environnement » (label RGE) seront en mesure d’attester de l’éligibilité des travaux de rénovation énergétique qu’elles réalisent.
La banque restera chargée d’évaluer l’éligibilité formelle du dossier et la solvabilité de l’emprunteur. En cas de déclaration erronée de la part d’une entreprise, cette dernière sera passible d’une amende égale à 10% du montant des travaux indument déclarés éligibles. Les entreprises pourront, si elles le souhaitent, recourir à un tiers certificateur pour être déchargés de cette responsabilité.
Pour l’éco-PTZ spécifique aux syndicats de copropriétaires, le décret prévoit l’application d’une rémunération des banques supérieure à celle applicable aux éco-PTZ attribués à des personnes physiques, en tenant compte de coûts de gestion plus élevés, ce qui devrait ainsi permettre de développer la distribution du prêt dans les copropriétés.
A compter du 1er janvier 2015, la liste des matériaux et équipements éligibles à l’éco-prêt à taux zéro évolue, de même que certains critères techniques conditionnant leur éligibilité.
Ainsi, et sous réserve des dispositions figurant dans la loi de finances pour 2015, les niveaux d’exigence requis pour l’obtention d’un éco-prêt à taux zéro s’aligneront sur ceux requis pour le bénéfice du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE).
Ces ajustements seront applicables aux offres de prêts à taux zéro à compter du 1er janvier 2015. De nouveaux formulaires seront téléchargeables sur les sites des ministères en charge de l’écologie et du logement et distribués par les banques. Lire l’analyse complète de l’Anil : voir ici
L’Éco-prêt accordé sans condition de ressources concerne trois types de travaux réalisés par des professionnels titulaires du signe de qualité RGE dans un logement situé sur le territoire national (CCH : R. 319-16 et arrêté du 30.3.09)