L'an dernier, près de 716,8 millions d'euros d'aides ont ainsi été accordées pour financer des travaux, un montant en hausse de 24,5% sur un an, qui a permis de réaliser un volume de travaux de 1,4 milliard d'euros, a précisé l'Anah dans son bilan 2014. En 2014, 74.812 logements ont ainsi pu être rénovés (dont 49.831 dans le cadre d'"Habiter mieux"), par des aides versées dans la plupart des cas aux propriétaires occupants, à 75% des ménages très modestes.
Cette année, l'Anah se fixe un objectif légèrement inférieur, 73.000 logements rénovés, dont 45.000 au titre de la rénovation énergétique, avec un budget de 625 millions d'euros, en baisse de 13%. "L'une de nos priorités sera de poursuivre et développer "Habiter mieux", avec la volonté d'assurer sa pérennité", alors qu'il ne bénéficiera plus du financement du Fonds d'aide à la rénovation thermique (FART) après 2015, précise la directrice générale de l'Anah, Blanche Guillemot.
L'Anah souhaite aussi notamment "développer de nouveaux outils de financement tels que le micro-crédit", et travailler "en partenariat avec les Caisses de retraites, à simplifier les démarches de demande d'aides" pour les ménages, indique-t-elle. L'aide versée en moyenne l'an dernier était de 6.318 euros par logement, et ceux qui ont aussi été subventionnés par le FART, ont reçu au total 10.798 euros en moyenne, ce qui "leur a permis d'améliorer significativement leur performance énergétique", souligne l'Anah.
En 2014, environ 27% des aides de l'Anah, soit 133,4 millions d'euros, ont servi à financer la lutte contre l'habitat indigne et très dégradé, tandis que 51,7 millions d'euros (7%) ont été consacrés au redressement des copropriétés en difficulté. L'Anah notamment participé à la première ORCOD (Opération de requalification de copropriétés dégradées), prévue par la loi Alur, en versant 3,5 millions d'euros d'aides pour la requalification du quartier du "Bas-Clichy" à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Enfin, 50,1 millions d'euros ont financé des aides aux travaux visant à adapter quelque 15.000 logements au maintien à domicile des personnes âgées ou en perte d'autonomie, contre 13.000 en 2013. Les aides de l'Anah ont davantage bénéficié aux territoires ruraux (42%) qu'urbains (34%) ou intermédiaires (24%).
Près de 3,8 millions de ménages français sont considérés en situation de précarité car leur facture d'énergie (chauffage essentiellement) absorbe plus de 10% de leurs revenus. Près de 87% de ces ménages résident dans le parc privé et 62% d'entre eux sont des propriétaires aux revenus modestes, selon l'Anah.