A Calais (Pas-de-Calais), premier port français de passagers, seront créés une nouvelle digue de 3 km, un bassin de 90 hectares, 44 ha de nouveaux terre-pleins gagnés sur la mer, et des infrastructures intermodales rail-route-mer, notamment.
Boulogne, premier port de pêche en France, bénéficiera quant à lui d'une remise à niveau des équipements de la filière halieutique, indique la région. Ces travaux aux deux ports s'échelonneront de 2015 à 2020, et seront réalisés par un groupe d'entreprises formé par Bouygues travaux publics.
La région s'est associée notamment aux Chambres de commerce et d'industrie (CCI) de Côte d'opale et du Nord de France, au port de Dunkerque et aux investisseurs privés CDC Infrastructure et Meridiam. Il s'agit en outre du premier projet français bénéficiant du soutien de l'Union européenne dans le cadre du plan Juncker, via la Banque européenne d'investissement.
"Les engagements ont permis de réduire le montant total des subventions à 270 millions d'euros. De plus, l'Etat a décidé de participer au financement du port et l'Europe a affiché sa volonté d'en faire de même", affirme la région. Celle-ci dit rechercher "la complémentarité des activités (des deux ports), et plus globalement une complémentarité entre l'ensemble des ports de la Côte d'Opale et le Tunnel sous la Manche".
Le vote de la délégation de service public (DSP), nécessaire pour désigner un nouveau concessionnaire pour les deux ports, avait eu lieu le 19 décembre à l'assemblée régionale, après un ajournement qui avait de fait entraîné le report de la mise en oeuvre du projet.
Cet ajournement, décidé en raison d'incertitudes sur le financement du projet, avait provoqué l'inquiétude des élus locaux, des syndicats et de la population. Début décembre, environ 300 manifestants s'étaient rassemblés devant la CCI de Côte d'Opale, à Calais.