Cette étude portera sur le contre-projet porté par des associations de défense de l'environnement et du patrimoine, qui permet de préserver l'intégrité du jardin des Serres d'Auteuil en couvrant un tronçon de l'autoroute A13.
La Fédération française de tennis (FFT), soutenue par la Ville de Paris, attend de son côté un feu vert rapide du gouvernement à son propre projet, pour un démarrage des travaux en septembre.
Le voeu demande qu'"avant toute décision concernant l'extension du stade de Roland-Garros sur le jardin des Serres d'Auteuil, une étude complémentaire soit menée".Le "cahier des charges de cette étude" devra être "discuté par les présidents de groupes", et ses conclusions "discutées en conseil de Paris".
Le voeu demande également que "dans les meilleurs délais des réponses soient apportées sur les réserves pendantes émises par la CSSPP" (Commission supérieure des sites et de la protection des paysages), dans un avis par ailleurs favorable au projet rendu en décembre 2011.
Dans la version initiale du voeu, les Verts avaient demandé la réalisation d'une étude "sous l'égide de la Commission nationale du débat public afin d'en garantir la neutralité", et que le Conseil de Paris vote des avenants aux concessions de Roland Garros et de Jean-Bouin, pour répondre aux réserves émises par la Commission supérieure des sites.
"Nous sommes ravis que la démocratie participative l'ait emporté. La Ville n'est plus l'otage de la Fédération française de tennis", s'est félicitée après le vote Agnès Popelin, porte-parole de l'association France nature environnement.
Au cours des débats, le député-maire du XVIe Claude Goasguen (UMP) s'était par avance réjoui que la maire de Paris mange son "chapeau", lui souhaitant "une bonne digestion". "Le fait de conduire cette étude, qui est demandée pour donner de la force à ce projet, je n'ai pas à m'y opposer", a rétorqué Anne Hidalgo.
Dès avant le débat, la Ville avait fait connaître son souhait qu'une nouvelle étude soit réalisée, conformément à la demande du Commissariat général au développement durable (CGDD) dans un rapport remis mi-février.
Ce rapport a "formulé le souhait d'analyses sur les coûts supplémentaires liés à la couverture, l'inadaptation (sic) de cette option aux besoins de la Fédération française de tennis, l'insertion paysagère de la dalle de couverture, les nuisances liées aux déviations de circulation pendant le tournoi et les risques de débordement sur le bois.
La Fédération française de tennis et la Ville de Paris ont évidemment pris l'engagement de mener l'ensemble des études nécessaires (pour lever) ces réserves", a souligné devant les conseillers de Paris l'adjoint aux Sports Jean-François Martins.
L'étude sera réalisée par un cabinet indépendant qui n'a pas encore été désigné, et ses conclusions pourraient être débattues "au mois de mai", selon l'entourage de la maire de Paris. Cette source s'est félicitée que les Verts aient finalement renoncé à inscrire dans le voeu la nécessité d'un vote sur les avenants aux concessions de Roland Garros et Jean Bouin, car cela aurait pris "des mois".
La Ville espère en effet toujours que les permis de construire de la FFT seront rapidement validés. Le calendrier des travaux "qui prévoit un achèvement des travaux en 2019, soit près de dix ans après le lancement de l'opération, mérite désormais d'être tenu", a souligné M. Martins, en rappelant l'enjeu du projet pour la FFT mais aussi au regard de l'"ambition olympique" de Paris.