Les travaux sur les lignes de métro 15 sud, 16 et 17 du réseau Grand Paris Express ont encore pris du retard, ainsi que l'a annoncé mardi la SGP (Société des Grands Projets), incitant la présidente d'Île-de-France Mobilités Valérie Pécresse à demander une "mission de contrôle".
Liés à des difficultés techniques, six mois de retard supplémentaires portent la livraison de la ligne 15 sud (Noisy-Champs à Pont-de-Sèvres) "au quatrième trimestre 2026", a détaillé Jean-François Monteils, le président du directoire de la SGP lors d'une conférence de presse.
Elle avait déjà été repoussée en novembre à l'été 2026.
Les premiers tronçons des lignes 16 et 17, de Saint-Denis à Clichy et au Bourget, seront livrés au "deuxième trimestre 2027", alors qu'ils étaient attendus fin 2026. Les premiers tests sur la ligne 15 sud ont laissé apparaître des ajustements à réaliser sur le logiciel, a expliqué la SGP. "Le travail ne peut pas être fait simultanément sur la ligne 15 sud et sur les lignes 16 et 17", a justifié Jean-François Monteils, faisant "apparaître un délai incompressible de l'ordre de six mois" entre elles.
Pour expliquer ces retards, la SGP insiste sur le caractère nouveau et l'envergure du Grand Paris Express. Les délais prévus pour ces phases d'essais et d'appropriation des systèmes "n'étaient pas suffisants", fait valoir la direction. Ces retards ne concernent pas le tronçon nord de la ligne 15, passant par la Défense et la Seine-Saint-Denis, ni les tronçons suivants de la ligne 17.
Valérie Pécresse s'est dite "choquée par l'ampleur des nouveaux retards".
Il y a "désormais un risque de ne pas avoir de livraison de la ligne [15 sud] avant avril 2027", s'inquiète Valérie Pécresse dans un communiqué. C'est "une très mauvaise nouvelle pour les centaines de milliers d'habitants et travailleurs de la petite couronne". Elle demande "la création d'une mission de contrôle et de coordination pour réduire ces délais supplémentaires au maximum à fin 2026 et assurer une information précise et transparente, en temps réel, des membres du conseil de surveillance de la SGP". © Valérie Pécresse
Pour le président du département de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel (PS), "chaque mois compte pour qu'enfin toutes les habitantes et tous les habitants de Seine-Saint-Denis bénéficient d'un accès à des transports de qualité, et grâce à eux à toutes les opportunités d'emploi, à l'éducation et aux services essentiels", selon un communiqué de presse.
La SGP a indiqué s'être appuyée sur un rapport d'Yves Ramette (ancien directeur général de la RATP) et Didier Bense (ancien DG de la SNCF pour la région Île-de-France) afin d'établir un nouveau planning, dont elle a "la conviction qu'il est robuste" a souligné Bernard Cathelain, membre du directoire de la SGP.
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Bonjour, Du fait de ces retards, envisage-t-on une réduction du tarif "Navigo" et comment l'entreprise en cause va-t-telle etre sanctionée ? La gabegie econtinue à tous les niveau ... IDF Mobilité et société de travaux. C'est l'incompétence érigée en habitude ! CATASTROPHIQUE