Le 16 mars, 13 membres présumés de ce réseau ont été interpellés dans les Bouches-du-Rhône, le Var et l'Aveyron, selon le parquet d'Aix en Provence. Sept d'entre eux ont été mis en examen, dont six ont été écroués.
Les deux organisateurs principaux du réseau ont été mis en examen pour vol, recel, blanchiment et travail dissimulé en bande organisée et encourent 15 ans de réclusion criminelle et 150.000 euros d'amende. L'un d'eux, âgé de 50 ans, a été arrêté à Cabriès (Bouches-du-Rhône), au sud d'Aix-en-Provence, l'autre, 44 ans, à Saint-Maximin (Var). Tous les deux avaient déjà été condamnés.
L'enquête avait démarré en juillet 2014 quand un artisan, après s'être fait voler son matériel, avait voulu en racheter d'occasion sur internet. Il avait alors eu la surprise de reconnaître sur un site ses propres outils, proposés à la revente. Le réseau, démantelé par la brigade de gendarmerie de Gardanne, la brigade de recherche de la compagnie d'Aix et le groupe d'intervention régional (GIR) de la police de Paca, opérait depuis fin 2012-début 2013, selon Mme Moyal, procureure d'Aix-en-Provence.
Les "petites mains" de l'organisation dérobaient de l'outillage professionnel dans des boutiques spécialisées, sur des chantiers ou en forçant des véhicules d'artisans, sans jamais commettre aucune violence ni utiliser d'arme. Les outils étaient ensuite revendus "quasi-exclusivement à des particuliers via internet", a t-elle expliqué.
Les 15 perquisitions réalisées au moment de l'interpellation ont permis la saisie de quelque 4.000 objets en tout, obligeant la gendarmerie à louer trois poids lourds et des containers pour les entreposer. Pour tenter de les rendre à leurs propriétaires, un site internet a été mis en place (http://bdrij13.wix.com/cambriolages). Quelque 500.000 euros d'avoirs criminels (liquide, placements financiers, voitures) ont également été saisis dans l'opération.
A ce stade de l'enquête, plus de 300 vols ont été répertoriés sur des chantiers ou dans des magasins de bricolage et plus d'un millier de vols à la roulotte, aussi bien dans le sud de la France que dans d'autres régions, a énuméré Mme Moyal. Le préjudice total est estimé à au moins 1 million d'euros.