Une chaire d’enseignement et de recherche a été inaugurée fin février entre l’Ecole centrale de Nantes et la filiale béton du Groupe vendéen VM Matériaux. Elle a pour but de développer une activité de recherche, de formation et de transfert sur la problématique de la durabilité et de l’efficacité énergétique des structures béton.
Ce programme doté d’un budget de 2,9 millions d’euros sur 5 ans s’inscrit dans la continuité d’une quinzaine d’année de collaboration sur des projets de recherche portant sur les matériaux cimentaires, ayant notamment déjà abouti à d’élaboration de bétons autoplaçants et d’autres à faible impact environnemental.
Pour Arnaud Poitou, directeur de l’école centrale de Nantes, il s’agit de la première chaire inaugurée avec une entreprise de taille intermédiaire (ETI). « Ces dernières ont une capacité de réaction et de mobilisation plus fortes que les entreprises du CAC 40 ! », estime t-il.
De son côté, Daniel Robin, qui dirige la filiale béton du groupe VM Matériaux, se réjouit de ce nouveau partenariat. « Nous ne bénéficions pas de service de Recherche et Développement en interne. Notre implantation dans le Grand Ouest nous met en contact assez facilement avec l’école centrale de Nantes avec laquelle nous avons déjà travaillé notamment pour concevoir notre béton autoplaçant. L’investissement conséquent dans cette chaire est rendu possible grâce au crédit d’impôt recherche », précise t-il.
Ahmed Loukili, professeur à l’école centrale et titulaire de la chaire coordonnera les projets avec Estelle Breillat, directrice qualité et développement de VM béton. « Le budget qui nous est alloué pour 5 ans nous permet de nous entourer de doctorants de très grande qualité, confie le professeur.
Ce financement est également indispensable pour équiper notre laboratoire de matériel performant. Parmi les pistes de recherche, l’équipe composée de 7 personnes travaille notamment sur la conception de bétons plus durables. Réduire la sensibilité aux fissures, améliorer la conductivité thermique, réduire l’impact environnemental…
« Nous faisons des recherches mais il faut que nos clients puissent acheter nos produits et les mettre en application », précise Estelle Breillat, consciente que le coût peut être un réel frein à la mise sur le marché de nouveautés. Ainsi des essais sont effectués pour limiter la quantité d’eau dans la formulation des bétons ou encore concevoir des bétons qui pourraient peut être un jour se passer de ciment !
Légende photo : de gauche à droite : Estelle Breillat, Daniel Robin, Arnaud Poitou et Ahmed Loukili (©C.J)