Un adulte passe près de 90% de son temps dans des lieux fermés alors que la pollution intérieure peut être jusqu'à 10 fois supérieure à celle extérieure. Chaque individu respire en moyenne 20 000 litres d’air par jour , tandis qu'à chaque inspiration, il entre en contact avec 6 000 particules potentiellement contaminantes ou allergisantes.
De 1975 à aujourd'hui, la population concernée par les allergies est passée de 4% à 30%, alors que ces mêmes allergies ont été classées par l'OMS au 4e rang des pathologies représentant un danger public. Or, les réglementations thermiques exigent des bâtiments de plus en plus étanches à l’air et de mieux en mieux isolés.
C'est la raison pour laquelle France Air, spécialiste du traitement de l'air, a organisé une conférence sur la qualité de l'air intérieur (QAI), dans le cadre de son programme de conférences mensuelles, baptisées "les jeudis de la performance énergétique".
Pour le médecin allergologue Farid Marmouz, certaines associations entre les expositions à des substances présentes dans l’air intérieur et des effets sur la santé sont désormais bien établies : la fumée de tabac, l’amiante, le radon, le benzène peuvent provoquer l’apparition de certains cancers.
Le monoxyde de carbone émis par des appareils à combustion défectueux (cuisson, chauffage, production d’ECS) est la cause d’intoxications. D’autres polluants émis par ces types d’appareils (particules et oxydes d’azote) génèrent des troubles respiratoires.
Les composés organiques volatils (COV) et les aldéhydes sont, le plus souvent, à l’origine d’irritations des yeux et des voies respiratoires. Certains d’entre eux, comme le benzène et le formaldéhyde, sont en outre classés "cancérogènes certains" par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC).
En matière de ventilation, la France est particulièrement en retard. C'est en 1983 qu'ont été fixés des débits minimaux à respecter dans les pièces de service d'un habitat. Depuis, rien n'a évolué et les normes sont insuffisantes dans de nombreux locaux.
Le radon, le gaz carbonique et l'amiante sont les seuls polluants à disposer d'obligations légales de contrôle. En outre, le décret qui consistait à effectuer des mesures dans les établissements scolaires pour enfants de moins de 6 ans et qui devait paraitre au Ier janvier 2015, a été abrogé et repoussé aux calendes grecques.
Dans ce domaine, la France est bel et bien lanterne rouge des pays européens, se situant à des débits d'air équivalents à ceux de la Roumanie ! Pourtant, des initiatives originales, issues de start-up françaises ont vu le jour dans ce domaine.
On dispose cependant de la norme européenne EN 13-779 qui décrit les bonnes pratiques à mettre en oeuvre pour la QAI, proposant un seuil de 350 à 400 ppm de CO2 pour une QAI excellente (seuil inatteignable), de 400 à 600 ppm pour une QAI moyenne et de 800 ppm pour une QAI acceptable.
Elle indique aussi des débits d'air neuf à respecter de 30 à 45 m3/personne/heure. De son côté, le label HQE donne des fourchettes de débits de 30 à 35 m3/h/personne. On est bien loin du Code du Travail, qui prescrit un volume de 25 m3/h/personne en tertiaire ou, pire, du RST (Règlement sanitaire départemental type), qui indique 15 à 18 m3/h/personne. Clairement, la règlementation officielle française est très insuffisante!
La ventilation, et notamment la VMC, permet d'avoir une bonne qualité de l'air intérieur, de fournir l'oxygène nécessaire et de préserver le bâti. Elle renouvelle l'air et élimine les moisissures en toutes saisons, même fenêtres fermées.
Parmi la panoplie des solutions valorisantes en termes d'efficacité énergétique, on trouve la ventilation double flux avec récupérateur d’énergie haute efficacité. En effet, la ventilation peut représenter aujourd’hui de 30% à 80% des besoins en chauffage d’un bâtiment tertiaire selon la densité d’occupation des locaux.
L’utilisation d’une centrale double flux avec récupérateur d’énergie haute efficacité permet de réduire de 20% la consommation énergétique pour le chauffage. Par ailleurs, la modulation des débits vient au secours des économies d'énergie.
L’occupation des bureaux étant très variable, l’adaptation des débits d’air hygiéniques aux besoins par sonde de présence ou de qualité d’air permet de limiter les consommations énergétiques liées à la ventilation. Mais, quel que soit le système adopté, son efficacité sera quasi nulle si elle n'est pas associée à une bonne filtration et à un entretien/remplacement conforme.
Les experts allergologues sont formels: il faut confier l'installation et l'entretien des appareils de combustion à des professionnels qualifiés, agir sur les cheminées, les appareils de chauffage au gaz, la climatisation et la ventilation. D'autres arguments très forts sont également à mettre en avant :
Il faut surtout éviter d’introduire des éléments polluants dans l’espace intérieur. Aberration aussi dans le principe des VMC censées déshumidifier l’air intérieur sans tenir compte de la comparaison humidité relative et température extérieure / humidité relative et température intérieure : par temps de bruine, maison un peu plus froide que l’air extérieur, une VMC est catastrophique et augmente l’humidité relative intérieure : si celle-ci était excessive, il faut un brassage de l’air intérieur avec déshumidification. Favoriser les revêtements intérieurs assurant la régulation de l’hygrométrie, comme les enduits à l’argile. En présence de sous-sol à radon, une VMC est aussi aberrante : elle met la maison en dépression et accroît les émanations de radon. Il faut une dalle ventilable en fonction des émanations de radon (voir la solution Minimodulo de Geoplast), et, pour l’air intérieur, une ventilation mécanique par insufflation, mettant la maison en surpression, chose utile aussi avec un poêle fût-il étanche. Prévoir la récupération de la chaleur des ardoises, en utilisant des prises d’air en haut du versant sud de la toiture : l’air insufflé est réchauffé de quelques degrés par rapport à celui qui est introduit par des grilles de ventilation; capté plus haut, l’air a quelque chance d’être moins pollué.
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REMÉDIATION DU GAZ RADON ET VENTILATION: Je ne suis pas d'accord avec le commentaire de Jean-Paul Leclerc sur la ventilation VMC double flux elle est efficace contre le radon à condition de créer une légère surpression pour cela il faut lancer la vitesse 2 de la VMC au moment ou le radon pénètre mais le problème c'est que personne ne sait le dire quand le radon pénètre sauf notre appareil. En effet notre appareil associé à une VMC double flux ou une VMI détecte en temps réel le radon et gère la ventilation. Pour plus de renseignement contactez-moi: DIAL 09 82 24 21 05