"Saint-Gobain sera le meilleur actionnaire dont pouvait rêver Sika", a affirmé le PDG lors de l'assemblée générale, en réponse à une question d'un salarié du groupe suisse, également actionnaire de la compagnie française.
"J'espère qu'il y aura des discussions constructives que j'appelle de mes voeux pour sortir de cette situation qui n'est pas bonne pour la société (suisse)", a affirmé M. de Chalendar, face à l'actionnaire qui brandissait la menace d'un enlisement de l'offre de reprise du groupe chimique par Saint-Gobain, en raison de l'oppposition de la direction et du conseil d'administration.
"Vous savez, avec 350 ans d'histoire, Saint-Gobain n'est pas à trois mois près", a ironisé le PDG, qui s'est également félicité de pouvoir "enfin" dialoguer avec un cadre de Sika, vu que sa proposition de table ronde n'a pas abouti.
En décembre, Saint-Gobain avait proposé 2,75 milliards de francs suisses (2,6 milliards d'euros) à cinq héritiers du fondateur de Sika pour reprendre leur participation.
Celle-ci se monte à 16,1% du capital, mais représente 52,4% des droits de vote, ce qui permettrait de prendre le contrôle de la société sans avoir à lancer d'offre publique d'achat en vertu d'une clause d'exemption prévue dans les statuts de Sika.
Plusieurs procédures sont actuellement en cours, alors que toutes les parties campent sur leur position.