Nouvelle marche des opposants au projet de LGV Lyon-Turin

Nouvelle marche des opposants au projet de LGV Lyon-Turin

Des opposants à la ligne à grande vitesse entre Lyon et Turin ont marché jusqu'à la frontière italienne le long du tracé de ce projet ferroviaire contesté dont les travaux ont commencé.




Les soixante-dix manifestants, qui portaient des drapeaux "No Tav" (Non au TGV) en référence au mouvement italien, ont pris le départ mardi peu après 10H00 du village de Chimilin (1.500 habitants) en Isère. "L'idée c'est d'appeler les gens à s'organiser, à se retrouver. On veut permettre que le mouvement français se dote un imaginaire de lutte à l'image du mouvement No Tav en Italie", a expliqué Julien, un jeune militant.

 

La marche, qui comptait une dizaine d'étapes (avec des portions en voiture), s'est arrêtée essentiellement dans des communes opposées au projet. Des débats, conférences et concerts étaient prévus à chaque étape, jusqu'à l'arrivée au col du Mont-Cenis (Savoie), à la frontière italienne, le 10 juillet, où les militants français ont retrouvé leurs homologues italiens.

 

Mardi, la maire (sans étiquette) de Chimilin, Monique Chabert, a accompagné les marcheurs dans les premiers kilomètres de leur itinéraire. "La commune est hostile au projet depuis 1992 car il est surdimensionné, très onéreux et inutile", a-t-elle déclaré.

 

Le projet de LGV prévoit notamment la construction d'un viaduc d'une vingtaine de mètres de hauteur au-dessus de l'autoroute A43 sur la commune de Chimilin. "Cette marche est intéressante pour sensibiliser un public plus large", a estimé Mme Chabert.

 

Servir les intérêts des entreprises du BTP

 

Parmi les opposants, Fanette, 36 ans, est venue marcher deux jours "pour rencontrer des gens, discuter avec eux de l'impact" du futur chantier. "C'est un projet qui a été décidé de façon non démocratique et qui vise à servir les intérêts de quelques entreprises de BTP et pas l'intérêt général", a-t-elle affirmé.

 

Lundi, la Commission européenne a proposé que le tunnel transfrontalier de la future ligne LGV reçoive 813,8 millions d'euros (41% du coût total) de l'Union européenne pour la période 2016-2020. C'est moins que les 1,2 milliard d'euros réclamés fin février par la France et l'Italie auprès de la Commission européenne pour la première phase du projet. Le tunnel transfrontalier, plus long que le tunnel sous la Manche, devrait coûter 8,6 milliards d'euros au total et être financé à 25% par la France et 35% par l'Italie.




Source : batirama.com / AFP

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