Différentes énergies de chauffage ont été utilisées sur les 7 maisons individuelles étudiées : Bois (4), Gaz (2), Thermodynamique (1). De même, les 4 premières opérations collectives Bepos -Effinergie 2013 utilisent une énergie de chauffage différente (effet joule, bois, gaz).
En tertiaire, 55% des opérations sont chauffées à l’électricité, dont 9% avec de l’effet joule (bureau, hôpital et école primaire). Par ailleurs, différentes technologies de pompes à chaleur sont utilisées en tertiaire (pac air/eau, eau de nappe/eau, eau de nappe/air, eau glycolée/eau). Enfin, 24% des opérations tertiaires sont chauffées au gaz.
Sur les 7 maisons individuelles étudiées, 3 ont installé un ballon thermodynamique ou un ballon solaire. Les installations solaires sont associées à un chauffage au bois et un appoint électrique (n=2) ou au bois (n=1).
En collectif, les 4 opérations Bepos-Effinergie 2013 ont utilisé 3 technologies différentes: ballon thermodynamique, bois et gaz. Le ballon thermodynamique a été installé dans une opération 100% électrique (effet joule pour le chauffage) livrée en Languedoc-Roussillon.
Sur l’échantillon, plus de 80% des projets résidentiels sont équipés de ventilation simple flux hygroréglable de type B. La ventilation double flux représente 16%. A contrario, les systèmes à double flux ont été préconisés dans le tertiaire. Ces chiffres sont cohérents avec les tendances observées en BBC-Effinergie ou en RT 2012
Sur l’ensemble des projets tertiaires étudiés, 45% ont installé des systèmes de refroidissement. Cependant, ce taux varie en fonction de l’usage du bâtiment : bureaux (60%) ou enseignement (11%). Par ailleurs, une solution thermodynamique a été mise en œuvre dans 90% de ces projets.
La production locale dans les projets Bepos-Effinergie 2013 est réalisée par l’installation de panneaux photovoltaïques. Un seul cas de cogénération gaz a été identifié sur un bâtiment tertiaire.
En maisons individuelles, la surface moyenne installée est de 37 m² pour 6,4kWc. Les installations ont des rendements de l’ordre de 17,8 % en logements individuels et 15,9% en tertiaire. Sur les 3 opérations collectives, les rendements des panneaux sont de 18,3 %.
Les 7 maisons individuelles étudiées ont été principalement isolées par l’intérieur (58%) et ont été construites avec 6 matériaux différents : brique, béton, béton cellulaire, monomur terre cuite, ossature bois.
Les toitures (combles ou rampants: 65%) ont été principalement isolées avec de la laine minérale. Les matériaux biosourcés (fibres de bois et ouate de cellulose) sont présents dans 15% des projets mais uniquement dans le cadre d’appel à projets. Enfin, les menuiseries en PVC (50%) et en aluminium à rupteurs de ponts thermiques (30%) sont les plus installées.
Les baies sont des doubles vitrages avec lame d’argon ou à isolation renforcée dans 90% des cas. Enfin, on constate des résistances de parois plus importantes en Bepos-Effinergie.
En collectif, les 3 opérations ont été réalisées en briques (ITI ou ITE) et en ossature bois (n=1). Les menuiseries sont en PVC (n=2) et en aluminium à rupteurs de ponts thermiques (n=1). On note aussi une augmentation des résistances des différentes parois par rapport au BBC-Effinergie.
En tertiaire, on observe une diversité des systèmes constructifs mis en œuvre : 7 ossatures bois, 6 isolations par l’intérieur, 5 isolations par l’extérieur,...Le bois et le béton sont les principaux matériaux utilisés. Les menuiseries en bois (52%) et en aluminium à rupteurs de ponts thermiques (48%) sont installées dans la majorité des projets.
Selon l’observatoire BBC, il apparaît que les maitres d’ouvrages semblent s’orienter vers des combinaisons de systèmes et matériaux adaptées aux contraintes techniques et environnementales de leur projet.
Par ailleurs, ils ont la volonté d’optimiser l’enveloppe (Bbio inférieur de -35 à -45% par rapport à l’exigence réglementaire) et la performance énergétique (Cep inférieur de -35% par rapport à l’exigence réglementaire) de leur bâtiment afin de limiter l’investissement financier lié à la production locale d’électricité.
En optimisant les consommations réglementaires, un nouvel enjeu énergétique est identifié : la réduction des consommations liées aux autres usages (électroménager, audiovisuel, informatique, ...) qui peuvent représenter près de 60% de la consommation totale.
Ainsi, le déploiement de ces nouveaux bâtiments ne pourra se faire sans l’implication et l’accompagnement des futurs usagers de ces bâtiments Bepos-Effinergie 2013. A ce titre, Effinergie a publié deux guides d’usage pour le secteur résidentiel et le tertiaire.