A l’occasion de son déjeuner annuel, la FNBM qui fête ses 80 ans en 2015, a fait le point sur son activité anuelle et l'épineux sujet des déchets, par la voix de son président, Géraud Spire.
La FNBM indique enregistrer son 18e mois négatif, en termes d’activité, à une exception près, le mois de juin 2015, qui grâce à deux jours ouvrables supplémentaires, a pu terminer en positif. Avec un recul d’activité estimé entre - 4,5 et - 5 % par rapport à l’année passée, le président juge donc que 2015 « sera moins mauvaise ».
« On a peut être atteint le fond et nous connaîtrons sans doute encore quelques mois difficiles », précise le président qui table sur une reprise d’activité très progressive à la sortie de l’hiver en 2016.
« Depuis la crise, à la fin 2008, le marché de la distribution professionnelle a perdu 30 % de son chiffre d’affaires » ajoute le responsable. Pour que la profession puisse renouer avec les affaires et la confiance, la FNBM demande qu’un moratoire soit mis en œuvre en ce qui concerne les nouvelles lois et réglementations.
« Il faut que les chefs d’entreprises se consacrent à leurs affaires afin de créer de la richesse et de l’emploi » au lieu de gérer des contraintes administratives. Parmi ces contraintes, le président pointe du doigt, l’obligation de collecte des déchets de chantier, à la charge exclusive des négociants professionnels, introduit par l’article 21 Quater du projet de loi relatif à la transition énergétique.
Avec un seul critère désormais retenu pour l’application de cette obligation, (il faut a minima une surface de 400 m2 - ce qui concerne tout le monde, précise G. Spire -), le projet de décret ne devrait plus guère connaître d’évolution malgré les réserves formulées par le Conseil d’état, selon la FNBM.
L’organisation professionnelle garde cependant l’espoir de discuter avec les nouvelles Régions à qui il incombera certaines obligations en matière de gestion de déchets (collecte, tri et valorisation).
« Notre filière peut mettre en place 900 ou 1000 déchetteries, mais certainement pas 5 500*, et participer à la réflexion globale. Mais nous refusons que cette obligation s’impose à l’ensemble de nos adhérents, car certains n’auront jamais les moyens de créer une déchetterie » insiste G. Spire. Une déchetterie représente, en effet un investissement de l’ordre 200 000 à 300 000 euros, rappelle la FNBM.
En attendant janvier 2017, date butoir pour cette nouvelle obligation de collecte de déchets, la FNBM révèle qu’une expérimentation pourrait se faire chez certains leaders de la distribution professionnelle, …et cela, alors même que la Loi ne prévoit aucune sanction si l’obligation n’est pas respectée.
* 5 500 correspondant au nombre de points de vente de la profession