Cinq mois après son rachat par Gramax Capital, Darbo envisage de retrouver ses parts de marché en France et nourrit des ambitions européennes.

Implanté depuis cinquante ans dans les Landes, Darbo, spécialiste français de la fabrication de panneaux de particules de bois, filiale du groupe portugais Sonae Industria jusqu’en juillet dernier, cumulait depuis plusieurs années des pertes financières importantes.

 

Cinq mois après son rachat par Gramax Capital, un important travail d’audit financier et technologique a été effectué. Darbo entame aujourd’hui une nouvelle étape de son histoire industrielle, selon un communiqué.

 

L’entreprise et son nouveau directeur Général, Carl Buytaert, affirment vouloir reconquérir la place qui était hier la leur sur le marché hexagonal et envisagent désormais son devenir au niveau européen.

 

11 millions d’euros pour moderniser l’outil de production

 

Pour Carl Buytaert, Directeur Général de Darbo, « 5 mois après son rachat, Darbo est à nouveau en état de marche. Les finances ont été assainies, l’outil industriel est en train d’être modernisé afin de répondre aux nouveaux enjeux et défis commerciaux du marché.

 

Nous sommes confiants dans le devenir de l’entreprise et celui de nos collaborateurs. Depuis septembre dernier, 6 nouveaux clients dotés de volumes significatifs nous ont également rejoint et notre chiffre d’affaires se développe ».

 

Gramax Capital va injecter dans les 24 mois à venir 11,7 millions d’euros afin de moderniser les différentes chaînes de production existantes et acheter de nouvelles machines qui vont permettre à Darbo de développer de nouveaux types de production et se positionner sur de nouveaux marchés porteurs à forte valeur ajoutée.

 

Nouveaux segments de marché

 

Darbo, la plus ancienne entreprise du secteur “Transformation Bois” du département des Landes, a également reçu le soutien des pouvoirs publics afin de l’aider à redémarrer sur de nouvelles bases saines.

 

Le Conseil général des Landes lui a ainsi accordé une subvention de 500.000 € destinée à financer une partie de l’investissement dans de nouveaux matériels de production venue s’ajouter à celle de l’Etat à hauteur d’un million d’euros. L'entreprise a également bénéficié d'une aide de 300.000 euros par le département des Landes. Il n'y a pas eu de subvention de l'Etat.

 

Historiquement implanté sur le segment de la fabrication de panneaux de particules de bois, Darbo concentre ses efforts sur le développement de son offre “panneaux de particules en mélaminé”, produits très utilisés part les fabricants de meubles. L’objectif à terme est que 50% de la production soit dédiée aux panneaux de particules en mélaminé d’ici fin 2016.

 

Le marché des cuisinistes en ligne de mire

 

L’industriel indique vouloir s’attaquer au marché des cuisinistes dont les ventes ne cessent de se développer eu égard à l’engouement des Français pour cet espace devenu la pièce centrale à vivre par excellence.

 

Autre secteur sur lequel Darbo souhaite également se positionner : celui du traitement et de la valorisation du bois recyclé (palettes, cagettes, caisses…) qui, en France, représente un gisement théorique estimé à environ 5 millions de tonnes par an.

 

L’industriel table sur une augmentation de son chiffre d’affaires de l’ordre d’une douzaine de millions d’euros dans les 14 mois à venir (40 M€ contre 27,5 aujourd’hui). Ceci implique de recruter entre 20 et 30 nouveaux collaborateurs afin d’accompagner la montée de la production (18.000 m^₃ en septembre, 25.000 m^₃ en novembre contre 15.000 m^₃ / mois en moyenne au 1^_er semestre 2015).

 

Recrutements prévus

 

La quasi totalité des recrutements à venir se fera via la transformation des actuels contrats intérimaires en CDI ce qui portera à environ 140 collaborateurs l’effectif total de l’entreprise dans les 12 mois à venir.

 

Les nouveaux actionnaires de Darbo ont également doté l’entreprise d’une nouvelle équipe de direction. Outre Carl Buytaert, nommé Directeur général l’été dernier, Cécile Ruis-Raux a rejoint l’entreprise comme Directrice administrative et financière.

 

Source : batirama.com