Regroupant des producteurs d’ardoise (dont 98 % sont d’origine espagnole, la France ayant abandonné l’exploitation de l’ardoise*), cette association loi 1901 veut avant tout défendre l’intérêt des producteurs, « face à des distributeurs qui imposent leur loi » selon son président Jean-Claude Tisseyre.
« On ne défend pas les producteurs espagnols, mais le matériau ardoise naturelle » insiste Jean-Claude Tisseyre. Son but : redonner à la véritable ardoise naturelle ses lettres de noblesse, et éviter les prescriptions hasardeuses du produit, souvent faute d’information exacte sur le matériau.
Si les professionnels de la couverture sont bien formés, ils ne savent pas grand chose de l’ardoise au final, estime le responsable. La provenance exacte du matériau et ses qualités intrinsèques ne sont pas toujours connues, en effet, et d’ailleurs les palettes d’ardoise n’indiquent pas souvent l’origine exacte du produit.
Or la France demeure un marché colossal pour l’ardoise : employée depuis le XIe siècle, l’ardoise couvre monuments, châteaux, églises sur l’ensemble du territoire Français. Le marché hexagonal concentre à lui seul 30 % de la production mondiale, selon la FPAN qui vise d’autres marchés que celui de la couverture.
En effet, l’ardoise veut aussi jouer un rôle sur les terrasses, en dalles sur plots pour les toitures plates accessibles mais aussi en bardages. « C’est un matériau moderne qui a beaucoup de potentiels et qu’il faut démocratiser car il peut être utilisé en structure, en couverture jusqu’aux aménagements extérieurs et intérieurs » plaide le responsable.
« Notre fédération produira des documents pour communiquer sur la vérité et la transparence des produits car c’est une véritable attente exprimée par la profession » reprend le président. Des fiches d’information seront réalisées ainsi que des études de marché portant notamment sur le coût et l’utilisation du matériau dans la construction.
« Ce produit a la réputation d’être coûteux, mais c’est faux, continue M. Tisseyre. En Bretagne, le m2 de couverture revient à 50 euros en moyenne par m2 ». Il peut donc trouver son public à condition que ce public soit bien informé et qu’on ne lui vende pas de produits de substitution comme les produits en fibre ciment ou synthétiques, selon le responsable.
C’est donc un long travail de formation et d’information qu’entreprend la jeune fédération auprès d’une large cible incluant la profession mais aussi le grand public. Elle souhaite par ailleurs fédérer tous les fabricants, promoteurs, couvreurs et industriels des métiers connexes (comme les fabricants de crochets et de fixation par exemple).
La FPAN participera enfin, à des évènements et salons professionnels pour sensibiliser les prescripteurs et les artisans. Elle a prévu de rencontrer les architectes à travers ses instances représentatives et les organisations professionnelles de la profession.
*Il reste trois carrières en France, en Corrèze à Donzenac (Carrière de Travassac), dans les Pyrénées à Bagnères de Bigore, et à Morzine, (l’ardoisière des 7 pieds).
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sauf qu' à MORZINE, il vend de l'ardoise qui provient d'on ne sait où en affirmant vendre de la Morzine ! et tout le monde le sait...