Début février, le Conseil national de l'ordre des architectes (Cnoa) s'était déjà insurgé contre les modalités de ce concours, déplorant que la municipalité parisienne n'ait pas défini un cahier des charges imposant aux promoteurs candidats de défrayer les équipes d'architectes qu'ils ont fait travailler.
Le président de l'Unsfa, Régis Chaumont, demande de son côté "un moratoire sur cette procédure" et "exige une transparence totale sur les coûts, gains et pertes" subies par "tous les acteurs", dans un communiqué publié par la lettre Bloc-Net Architectes.
Pour lui, "la ville ne peut se créer à bon compte, et encore moins sur le dos et avec le porte-monnaie des architectes, "taillables et corvéables à merci". L'Unsfa "n'acceptera pas que "Réinventer Paris" soit prétexte à détourner le code des marchés publics, soit le fossoyeur de notre profession", affirme-t-elle.
Vingt-deux projets d'architecture ont été retenus début février par la mairie de Paris pour "réinventer" des sites de la capitale, conçus par des équipes associant architectes, promoteurs immobiliers privés, mais aussi associations ou riverains, avec comme défis l'innovation, le "faire mieux et autrement" et la transition écologique.
Une nouvelle opération de ce type, "Réinventer la Seine", est déjà programmée, associant Paris, Rouen et Le Havre, pour réaménager les berges du fleuve.
* L'union nationale des syndicats français d'architectes