Ces partenariats, appelés "engagements pour la croissance verte" (ECV) et inspirés des "green deals" néerlandais, sont des engagements réciproques entre d'un côté, des entreprises porteuses d'un projet précis d'économie circulaire et qui rencontrent certains obstacles, et de l'autre, de l'Etat qui devra apporter des solutions aux freins relevés par les industriels.
Parmi les quatre premiers ECV signés mercredi, l'un porte sur le recyclage des déchets de plâtre pour en améliorer la valorisation et a été développé par le syndicat progessionnel des industries du plâtre.
Un autre vise la création d'une filière de recyclage du verre acrylique (phares de voitures, pâles d'éoliennes, enseignes publicitaires, etc.), à l'initiative notamment du groupe Arkema, avec les spécialistes du recyclage Paprec et Indra, une coentreprise entre Suez et Renault.
Un troisième, initié par la SNCF, concerne la filière de recyclage des textiles professionnels et un dernier cherche à faire monter en puissance du recyclage des déchets du BTP et porté par des fédérations professionnelles du secteur.
Ils ont été signés à Bercy en présence du ministre de l'Economie Emmanuel Macron, qui a vanté l'économie circulaire comme étant "un levier de notre renouveau industriel", élément de la "bataille de la compétitivité" des entreprises françaises, grâce notamment aux économies de coûts sur les matières premières qu'elle peut générer.
"Au delà des investissements (publics), l'économie circulaire c'est une myriade d'actions concrètes" et "un laboratoire formidable" pour l'innovation, a-t-il ajouté.
Une quinzaine d'autres ECV sont actuellement en cours d'élaboration, a indiqué Christophe Lerouge, directeur de l'Industrie à la Direction générale des entreprises (DGE).
La France s'est fixé des objectifs ambitieux en matière de recyclage dans la loi sur la transition énergétique, adoptée en août 2015. Elle vise la réduction de moitié de la quantité de déchets mis en décharge et un taux de valorisation de 65% des déchets d'ici 2025.