"La production de matériaux de construction est à l'arrêt", s'alarme l'Unicem dans un communiqué. "De nombreuses entreprises de la filière - en rupture de ravitaillement - sont dans l'incapacité de livrer leurs clients", constate la fédération, qui réunit les fabricants de matériaux de construction (granulats, béton, bitume).
L'activité des entreprises "au mois de mai, voire juin (...) sera obligatoirement impactée", affirme l'Unicem qui juge cependant "aujourd'hui difficile d'évaluer le préjudice sur l'ensemble de la filière au niveau national".
Parmi les régions concernées, la fédération note que dans le sud, en région PACA particulièrement, de nombreuses unités de production (béton, bitume, granulats) vont être amenées à fermer dans la semaine à venir.
Au nord, et notamment en Normandie, des unités de production ont été en arrêt partiel la semaine dernière et observent les évolutions à venir. "C'est tout l'approvisionnement en granulats de l'Ile-de-France qui est potentiellement menacé", affirme l'Unicem.
A l'ouest, en Bretagne et Pays-de-la-Loire, des centrales d'enrobés, en manque de bitume, ne fonctionnement déjà plus. Dans la production de béton prêt à l'emploi, où il n'y a par nature pas de stock, "en cas de statu quo" plus de la moitié des unités de production devront arrêter leur production dès le milieu de la semaine.
Le manque à gagner serait de plus de 8 millions d'euros par semaine, selon l'Unicem. La fédération demande aux pouvoirs publics "d'assurer aux entreprises les moyens d'honorer leurs carnets de commandes".