Les opérations de croissance externe déjà réalisées vont mécaniquement accroître le chiffre d'affaires de la vénérable maison lyonnaise de 200 millions d'euros en année pleine, a indiqué le président du directoire Alain Morvand.
Le groupe familial, dont les origines remontent à 1782, a vu l'an dernier ses ventes stagner à 2,9 milliards d'euros (+0,1%) sous l'effet d'une conjoncture déprimée en France dans le bâtiment et les travaux publics et de l'effondrement du prix des produits métallurgiques aux Etats-Unis.
Il a malgré tout amélioré sa rentabilité courante à 75,7 millions d'euros (+9,5%). Et son bénéfice net (part du groupe) est passé de 42 à 52 millions d'euros d'une année sur l'autre.
Descours & Cabaud, qui réalisait encore 83% de son chiffre d'affaires en France à la fin de l'année dernière, fait de la croissance à l'étranger l'une des priorités du plan stratégique mis en oeuvre au début 2015.
"Nous avons pour souci de rééquilibrer nos activités en France et à l'étranger, sans pour autant nous engager dans une course au chiffre d'affaires car nous restons très attentifs à la rentabilité des sociétés rachetées", a expliqué M. Morvand.
La progression des ventes notées depuis le début de l'année devrait ainsi s'accompagner d'une amélioration de la rentabilité de l'ensemble du groupe, a-t-il assuré. Descours & Cabaud, dont l'activité est très diversifiée, vise un "leadership européen" dans les équipements de protection individuelle (EPI) et les fournitures industrielles.
Dernière opération en date: l'achat d'un petit distributeur d'EPI espagnol Helios Dica, au chiffre d'affaires de 8 millions d'euros. De nouvelles opérations pourraient suivre rapidement, toujours à l'étranger, le groupe ayant signé trois lettres d'intention contraignantes.
Les dernières acquisitions ont fait tomber le pourcentage des ventes réalisées en France à 76% et M. Morvand aimerait arriver à 60% à moyen terme. Le groupe est désormais présent dans 13 pays. "Le maillage géographique est quasiment bouclé", a indiqué M. Morvand, qui entend désormais privilégier le renforcement des positions du groupe dans les pays où il est présent.
Pas question pour autant d'abandonner les activités qui souffrent, notamment en France. "Nous sommes dans le négoce de produits métallurgiques depuis 234 ans. C'est dans notre ADN et ça ne s'arrêtera pas demain. On ne lâchera rien sur nos positions en France", a assuré M. Morvand.Le groupe va par ailleurs investir 40 millions d'euros dans ses installations, en particulier pour préparer son outil logistique à la révolution numérique.