L’objectif : faciliter la tâche des poseurs et assurer un maximum de confort aux occupants.
Isoler et aménager les combles pour en faire des espaces cosy et agréables à vivre, ce n’est pas nouveau. Mais deux facteurs tirent aujourd’hui le marché vers le haut. En premier, le coût du foncier : les propriétaires, plutôt que de déménager, préfèrent agrandir et souvent c’est par les combles.
En second, le renforcement de la réglementation énergétique et les aides liées à la loi de transition énergétique – de quoi inciter les propriétaires à passer à l’acte. Un marché donc potentiellement très important.
Ainsi, une étude du Crédoc pour Velux, réalisée en 2014 sur un panel de 1 086 foyers, relève que : « La très grande majorité des maisons individuelles ont des combles (82%) et une maison sur deux (49%) possède des combles aménagés ou aménageables ». Bref, de quoi faire !
Au plan technique également, les choses bougent car les industriels ont, eux aussi, bien compris le potentiel du marché. Sachant que, outre une réponse à des problématiques thermiques et acoustiques, les prescripteurs – qui sont souvent les propriétaires – et les entreprises recherchent des solutions simplifiées, sources d’économies et de gains de temps dans la pose.
Cette tendance est valable pour les solutions par l’intérieur et par extérieur. Dans le premier cas, les industriels de l’isolation et de l’aménagement proposent des produits, voire des kits (voir Solution 3), plus particulièrement dédiés à ces espaces.
Mais se développent aussi d’autres options par l’extérieur (Solution 2). En effet, souvent il est plus simple de passer par l’extérieur, surtout si les combles ont été aménagés ou à l’occasion d’une réfection de toiture. Là aussi, les industriels de l’isolation, souvent associés avec un tuilier, rivalisent de solutions complètes.
Autre aspect technique qui compte dans les combles, l’étanchéité à l’air. Les entreprises se sont formées à cette question et l’intègrent dans leurs pratiques. De leur côté, les industriels ont développé une offre dédiée.
Qu’ils s’agissent d’écrans et de membranes ou de produits spécifiques pour assurer ou rétablir l’étanchéité après percement. Par exemple, des manchettes pour câbles, des mastics et colles, des joints mousse, des manchons pour conduits, bandes adhésives.
Systèmes dont la plupart rentrent dans le cadre des normes DTU ou bénéficient d’un Avis technique. D’ailleurs pour des questions d’assurabilité et de garantie de la performance, il est préférable d’utiliser des systèmes complets et testés.
Dans le cas d’une intervention par l’extérieur sur une toiture déjà isolée par l’intérieur, la pose d’un pare-vapeur sur le plancher ou chevrons est soumise à conditions afin d’éviter les risques de condensation, et donc de désordres. Il convient de respecter la règle de positionnement du pare-vapeur aux deux tiers/un tiers.
Ce qui signifie que la résistance thermique du complexe extérieur doit être deux fois supérieure à celle de l’isolant existant. Si cette règle ne peut pas être respectée, la continuité du pare-vapeur existant doit être vérifiée ou complétée par un pare-vapeur intérieur indépendant et continu, qui nécessite de démonter le plafond intérieur.
Dans les combles, l’étanchéité à l’air est souvent assurée par une membrane. Plus que jamais, la coordination entre les entreprises est importante pour éviter son percement… Le plus simple est de s’arranger pour que ladite membrane ne soit jamais traversée.
Sa mise en œuvre n’est pas complexe, mais pour assurer une étanchéité en continu, il est indispensable de veiller au bon recouvrement des lés entre eux, ainsi qu’aux jonctions avec les parois et points singuliers. En partie courante ou dans les angles, le recouvrement est d’au minimum de 10 cm. La jonction entre les lés doit toujours être effectuée à l’aide d’un adhésif adapté, compatible avec la membrane et le support lorsque celui-ci est différent de la membrane.
©Futura Sciences
Assurer le confort dans les combles en été comme en hiver demande de s’intéresser à l’inertie des matériaux utilisés, notamment celle des isolants. Une inertie importante est indispensable pour assurer le confort en toutes saisons.
En hiver, privilégier une faible conductivité thermique [W/m2.°C] des matériaux pour se protéger du froid. En été, privilégier la densité du matériau [kg/m3 ] et sa chaleur spécifique [J/kg.K]. En général, plus un matériau a une forte densité, plus l’inertie sera importante. Ce travail sur l’inertie est à coupler avec un travail sur la ventilation.
©Stéphane Miget
Pour éviter d’avoir à intervenir par l’intérieur dans le cas de combles déjà aménagés, il existe de nombreuses solutions techniques par l’extérieur : sarking, panneaux, isolation classique.
Ces procédés imposent le démontage de la toiture. La plupart de ces systèmes comprennent la mise en œuvre successive d’un support (voligeage sur chevrons ou pose directe sur chevrons), d’un écran d’interposition, des panneaux isolants, de contre-lattes, d’un écran de sous-toiture, puis de liteaux supports de couverture.
D’autres procédés développés par les fabricants de laine minérale consistent à mettre en place successivement à l’interface charpente-toiture : une membrane aux propriétés hygrorégulantes – ce qui supprime les risques de condensation et assure l’étanchéité à l’air – un isolant d’épaisseur variable pour l’isolation thermique et acoustique et un écran de sous-toiture HPV pour protéger l’ensemble.
Intérêt :
isolation continue sans pont thermique, pas d’intervention par intérieur.Limites :
coût.
©Stéphane Miget
Dans les pavillons, les combles ne sont pas toujours aménageables en raison des charpentes fermettes industrielles. Il y a donc nécessité d’intervenir sur celles-ci pour dégager l’espace.
Les solutions techniques proposées par certains industriels et charpentiers spécialisés autorisent la modification de ces charpentes sans démolition ni reconstruction du toit. Il s’agit de modifier par l’intérieur la répartition des charges de la charpente et de la toiture en construisant un plancher porteur et en renforçant les fermettes.
Sur la base des plans fournis par l’entrepreneur, l’industriel réalise l’étude et apporte la solution adaptée au pavillon. Le système consiste à doubler chaque ferme par une structure constituée d’une poutre horizontale de mur à mur (plancher porteur) et de deux demi-fermes travaillant conjointement (doublage des arbalétriers et mise en place d’entraits hauts).
Une fois l’ensemble mis en place, la charpente fermette industrielle peut être coupée pour dégager l’espace nécessaire à l’aménagement. Il existe aussi des solutions avec rehausse du toit type Phénix évolution de Géoxia.
Intérêt :
aménagement de combles, a priori non aménageables.Limite :
coût.
©Placo Agence-VEV
Soucieux de répondre à l’ensemble des problématiques – rénovation des sols, isolation, cloisonnement… – qui se posent dans le cadre de travaux d’aménagement de combles, les industriels développent des offres complètes sous forme de kits.
On y trouvera au choix : des systèmes sol-chape sèche en petits éléments pour faciliter la manutention, qui peuvent être mis en œuvre sur un lit de billes d’argile pour rattraper les niveaux et assurer la planéité des planchers ; des plaques de plâtre elles-mêmes en petites dimensions ou pliables pour faciliter le passage dans une trémie – elles sont souvent proposées à quatre bords amincis pour les plafonds et éventuellement avec un quadrillage en surface pour faciliter les découpes.
Certains fabricants vont plus loin en proposant des blocs-portes escamotables prémontés avec châssis aluminium et habillage.
Intérêt :
offre complète par l’intérieur.