Pratique, esthétique, offrant des possibilités d’aménagement originales… elle a tout pour plaire ! D’autant que les produits aujourd’hui sur le marché garantissent une étanchéité parfaite

 

Equipements standards dans les piscines et de nombreux centres sportifs, les receveurs de plain pied, dits "à l’italienne", sont aujourd’hui également très en vogue dans les hôtels, les maisons de retraite ou les centres pour handicapés… Le receveur étant intégré dans le sol de la salle de bain, aucun rebord ne vient gêner l’accès à la cabine. Une priorité dans les établissements recevant des personnes âgées ou à mobilité réduite. Sur le marché résidentiel, bien que la douche à l’italienne reste encore une niche destinée au haut de gamme (avec un peu moins de 2 % de parts de marché), elle séduit également, de plus en plus, une clientèle de particuliers à la recherche de nouveaux concepts tout à la fois esthétiques et techniques qui permettent de personnaliser l’espace douche et de l’ouvrir généreusement sur la salle de bain !

 

Attention à l’étanchéité

 

Côté technique, la bête noire reste, comme pour les bacs à douche classiques, l’étanchéité à l’eau du sol et de la jonction sol/murs. Pour les douches à l’italienne maçonnées (solution 2), l’étanchéité est obtenue en réalisant un cuvelage étanche entre la dalle et la chape (qui doit alors être hydrofugée) ou directement sur la chape. Cette barrière étanche, qu’elle soit en plomb, en PVC, en polyéthylène… doit remonter impérativement de quelques dizaines de centimètres sur les murs. Dans le cas d’un receveur à encastrer prêt à carreler, des bandes d’étanchéité doivent être marouflées à la jonction sol/murs. Dernier détail enfin, en construction neuve, il est impératif de prévoir la position d’une douche à l’italienne dès la conception afin de laisser une réservation dans la dalle pour positionner le siphon et l’évacuation.

 

Source : batirama.com / Virginie Bourguet.

 

 

 

La société Lazer propose un système breveté exclusif pour l’étanchéité des douches maçonnées à l’italienne : une feuille d’étanchéité (Isotanche Classic) avec bonde intégrée en usine ! La garantie d’une étanchéité parfaite et d’une mise en œuvre rapide !

 

• Après avoir réservé dans le plancher, l’emplacement de la bonde et de son tube d’évacuation, la feuille Isotanche en PVC est étalée en fond de bac et remontée sur les murs, sur environ 20 à 25 cm de haut.Pour compenser la surépaisseur de la feuille PVC, il est recommandé de prévoir une engravure de 5 à 10 mm sur les murs périphériques.

 

• La feuille Isotanche est ensuite simplement collée, en pied de murs et en remontée de cloison uniquement. Elle ne doit surtout pas être coupée dans les angles mais pliée (plis mouchoirs) avant que les plans de contact ne soient déglacés à l’abrasif et collés l’un sur l’autre, à l’aide d’un solvant PVC pour soudure à froid. Après environ deux heures de séchage, un cadre support en teck est positionné directement sur la feuille PVC et réglé à l’aide de vérins orientables pour une planéité parfaite.

 

• Une chape de mortier hydrofugé de 30 à 50 mm d’épaisseur est ensuite coulée directement sur le film en lui donnant une pente de 1,5 cm/m vers l’évacuation pour favoriser l’écoulement des eaux. Ne reste plus qu’à poser l’un des receveurs extra plats de la gamme Shower Design en teck, en métal ou en résine de marbre blanche ou noire.

 

A RETENIR :

 

Avantage : une mise en œuvre simple et rapide ; des receveurs extra plats faciles à entretenir.

 

Inconvénient : des dimensions standards (90 x 90 cm) ne répondant pas à toutes les configurations de douche.

 

 

Quant on pense douche à l’italienne, on pense traditionnellement douche maçonnée avec cuvelage étanche. Pendant des décennies, ce cuvelage a été réalisé à l’aide d’une feuille de plomb formée et soudée.Durée de vie du procédé : jusqu’à 100 ans ! Une durabilité inégalée qui pourrait bien expliquer le retour en force de cette technique tombée en désuétude pendant de nombreuses années.

 

• Appliquée comme membrane d’étanchéité, entre la dalle et la chape recevant le carrelage de finition, la feuille de plomb (1,5 mm d’épaisseur au minimum) a, en outre, l’avantage de faire également office de membrane résiliente en absorbant les vibrations et en éliminant les bruits de chute d’eau. Point important dans la mise en œuvre, la feuille de plomb, posée en fond de bac et remontant sur environ 10 cm en plinthe, doit être prise en sandwich entre deux feutres bituminés (type 27S ou 36S) pour être complètement isolée de la dalle et de la chape en ciment (coulée sur quelques dizaines de centimètres d’épaisseur suivant une forme de pente de 1,5 cm/m).

 

• Autre point délicat, les angles verticaux : l’assemblages des feuilles de plomb entre elles et l’étanchéité entre le collecteur et la feuille de plomb doivent être réalisés par soudure (soudure autogène de préférence). La réalisation d’une telle étanchéité, qui revient naturellement au plombier, demande du temps et de la minutie.

 

• Des alternatives, plus rapides à mettre en œuvre, sont aujourd’hui proposées sur le marché. Elles permettent un raccordement sur une évacuation verticale comme horizontale et peuvent être installées par un autre corps de métier, le carreleur. La société Lazer propose, par exemple, un système deux en un, film d’étanchéité + bonde intégrée en usine (Isotanche Classic), qui se pose simplement sur la dalle avant d’être recouvert d’une chape de mortier hydrofugé. La société Schlüter Systems commercialise, quant à elle, une natte (Kerdi) en polyéthylène souple revêtue sur ses deux faces d’un non tissé en fibre de polyéthylène. Elle se colle avec une colle à carrelage (type C2) sur la chape intégrant l’avaloir avant de recevoir un carrelage collé. Avantage de ce produit : il peut être utilisé au sol comme sur les murs.

 

A RETENIR :

 

Avantage : des systèmes faciles et rapides à mettre en œuvre ; certains produits peuvent s’utiliser en étanchéité des sols et des murs.

 

Inconvénient : assurer une étanchéité parfaite du plancher et des murs, le carrelage n’évitant pas les infiltrations d’eau par les joints.

 

 

Prêts à carreler, en teck ou encore en galets… ces receveurs offrent une multitude de finitions et une mise en œuvre simple et rapide.

 

Que l’écoulement soit vertical ou horizontal, concevoir une douche à l’italienne avec un receveur de plain-pied impose de prévoir dans la dalle une réservation aux dimensions du receveur pour y loger le corps de siphon et le raccorder à la conduite d’évacuation.

 

• Après la pose d’une bande isolante de rive, la réservation est comblée avec un béton de remplissage compacté puis arasé à la hauteur nécessaire en prenant soin, là encore, de laisser une réservation correspondant à l’épaisseur du receveur (plus la finition si celui-ci est prêt à carreler). Les receveurs proposés sur le marché étant réalisés dans des matériaux hydrofuges, un mortier classique, non hydrofugé, suffit.

 

• Une fois la chape sèche (compter en moyenne 3 / 4 jours), le receveur doit impérativement être collé (à la colle à carrelage ou au mastic colle polyuréthane selon les indications du fabricant) puis lesté durant 24 heures, uniformément, avec une charge de 80 à 100 kg environ.

 

• Un joint de dilatation (mastic polyuréthane) de 3 à 5 mm d’épaisseur est à prévoir sur tout le pourtour du receveur aux liaisons receveur / cloison et/ou receveur / chape étanche. Pour les receveurs prêts à carreler, la réalisation d’un système d’étanchéité à l’eau est obligatoire à la jonction sol / murs (bandes d’étanchéité marouflées dans la colle à carrelage sur au moins 20 cm de large au sol et sur une remontée d’au moins 10 cm au niveau des cloisons).

 

A RETENIR :

 

Avantage : une mise en œuvre simple et rapide ; une finition prêt à carreler pour une totale liberté dans la décoration.

Inconvénient : des receveurs aux dimensions standards (90 x 90 cm) ne répondant pas à toutes les configurations même si certains fabricants comme Wedi proposent des receveurs en 100 x 100, 120 x 120, 150 x 150 ou 180 x 90 cm, voire même du sur-mesure mais là, attention aux prix !

 

 

Quels sont les avantages d’un receveur de plain-pied ?

 

Nous sommes spécialisés dans les interventions liées au handicap. Nous avons une clientèle de personnes âgées qui voit sa mobilité se réduire et souhaite un système tout à la fois esthétique et pratique. Nous intervenons donc fréquemment dans le cadre d’une rénovation de salle de bains, le receveur de plain-pied remplaçant alors la baignoire.

 

La mise en œuvre est-elle compliquée ?

 

Il existe aujourd’hui des solutions plus faciles à mettre en œuvre que le classique cuvelage au plomb qui nécessite des soudures. En rénovation, les étapes importantes sont : la dépose de la baignoire, de la chape existante et l’installation du siphon. Nous utilisons généralement un siphon extra plat pour réduire la réservation dans la dalle. Le diamètre de l’évacuation doit être correctement proportionné en fonction du débit d’eau.Les douches multi-jets demandent, par exemple, un écoulement très important.Ne reste plus ensuite qu’à poser un système de receveur à encastrer ou à réaliser un bac maçonné avec un système d’étanchéité. Point important, pour un receveur prêt à carreler, il faut choisir un carrelage anti-dérapant et utiliser un joint hydrofuge.

 

Quelle est la réglementation ?

 

Aucun DTU ne prend encore en compte la réalisation d’une douche à l’italienne. La mise en œuvre des différents systèmes proposés sur le marché impose de bien se référer aux préconisations du fabricant ainsi qu’à l’Avis Technique du produit, lorsqu’il y en a un.

 

Source : batirama.com / Roger Bédouretde l’entreprise Cap Handi

 

 

Schlüter Systems : www.schluter-systems.fr

Lazer: www.lazer.fr

Wedi: www.wedi.de

Wirquin: www.wirquin.com

 

La règlementation

 

♦ Cahier des prescriptions techniques d’exécution, CPT n°3267 – V2 de Juin 2005 : Revêtements de sols intérieurs et extérieurs en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles dans les locaux P3 au plus, en travaux neufs.

 

♦ Cahier des prescriptions techniques d’exécution, CPT n°3529 de Mars 2005 : Revêtements en carreaux céramiques ou analogues collés au moyen de mortiers-colles en rénovation de sols intérieurs dans les  locaux P3 au plus.

 

♦ Règles professionnelles concernant les travaux d’étanchéité à l’eau réalisés par application de systèmes d’étanchéité liquides sur planchers intermédiaires diffusées en Octobre 2002 et disponibles auprès de l’Apsel, l’Association Professionnelle des Systèmes d’Etanchéité Liquide.

 

♦ NF P 14-201 (DTU 26.2), de Décembre 1998, "Travaux de bâtiment – Chapes et dalles à base de liants hydrauliques."