LafargeHolcim n'entend pas rester sur les marchés émergents où il serait "contraint de dépendre des grossistes", explique, dans une interview publiée dans Les Echos, Eric Olsen, directeur général, qui veut faire de la vente au détail une "priorité stratégique".
La maîtrise de la chaîne de vente jusqu'au client final se traduit par des prix plus élevés et une marge améliorée de 15 points de pourcentage, chiffre-t-il, en s'appuyant sur l'exemple de l'Equateur où le groupe vend déjà au détail depuis les années 1990. Une stratégie qui, pour le directeur général, "implique des réseaux franchisés et du digital".
Dans l'immédiat, LafargeHolcim lance en octobre en Equateur "une plateforme B to C (business to consumer, ndlr) de vente au client final", une première dans le groupe par son ampleur avec 6.000 références, dont les produits LafargeHolcim et d'autres pour lesquels le groupe joue le rôle de centrale d'achats.
"Nous devrions la déployer en 2017 dans une dizaine de pays émergents comme l'Afrique du Sud, le Maroc ou l'Argentine", poursuit M. Olsen. Des pays où le groupe possède déjà un réseau commercial physique permettant la collecte des commandes internet.
Interrogé sur un possible changement de nom ou de marque, le directeur général de LafargeHolcim dit "réfléchi(r) au sujet du nom", mais n'avoir "pas pris de décision". "Le nom d'une société et la marque sont des questions liées. La marque a une valeur. Nous en avons deux, Lafarge et Holcim", explique-t-il.
"Nous avons un travail à faire pour une marque unique mondiale", ajoute-t-il, en indiquant qu'il pourrait" faire une annonce très prochainement". Le directeur général ajoute par ailleurs qu'il évoquera le calendrier des réductions de coûts lors de la "journée investisseurs" programmée le 18 novembre, où seront également abordées "les problématiques de nom et surtout, de stratégie de différenciation commerciale".