Les chiffres publiés par le ministère du Logement indiquent toutefois une petite décélération en fin d'année. Sur le dernier trimestre, le rythme des mises en chantier a en effet légèrement faibli, en enregistrant une hausse de 7,7% comparé aux trois derniers mois de 2015, à 109.500, contre une progression de 10,2% un mois plus tôt.
De leur côté, les permis de construire accordés pour des logements neufs ont bondi de 14,2% sur l'année 2016, à 453.200 unités. Dans le détail, par type de construction, les mises en chantier de logements ordinaires ont augmenté de 10,7% à 349.300 unités, tirées par les logements collectifs.
Celles des logements en résidence (pour séniors, étudiants ou touristes), un segment de niche plus volatil, ont progressé plus modestement, de 6,4% à 27.100. Signe du dynamisme actuel de la construction, le délai moyen d'ouverture d'un chantier de logements individuels s'établit à 5 mois, une durée légèrement inférieure à sa moyenne de longue période (5,2 mois).
Dans le logement collectif, ce délai est significativement plus court, à 8,3 mois, que cette moyenne de longue période (10,7 mois). La construction a bénéficié l'an dernier de conditions d'emprunt exceptionnelles, permettant à un nombre croissant de ménages de boucler leur dossier de financement.
Les taux de crédit immobilier s'établissaient à 1,34% en moyenne en décembre, soit une très lègère remontée après une année de baisse continue, selon l'observatoire Crédit Logement/CSA.
Par zones géographiques, les régions où la construction de logements neufs a progressé le plus l'an dernier sont la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (+22,9%), la Nouvelle-Aquitaine (+18,4%), l'Occitanie (+17,2%), la Bretagne (+15,5%) et l'Ile-de-France (+12,7%), loin derrière le micro-marché de la Corse (+77,1%) qui affiche un spectaculaire rebond. En revanche, les mises en chantier ont reculé dans le Grand Est (-2,9%) et dans une moindre mesure, en Normandie (-1,3%).