"L'esprit est d'avoir une grande flexibilité et modularité pour ne refuser aucun événement", selon l'architecte Nicolas Chabanne, qui a réalisé notamment l'Aren'Ice de Cergy-Pontoise.
Au bord de l'Escaut, située à 15 minutes à pied de la gare, cette Cité des congrès frappe par sa blancheur et ses lignes fines, rappelant les oeuvres de l'architecte américain Richard Meier. Sa canopée métallique est un clin d'oeil au passé du site, ancienne usine de Vallourec, où l'on produisait des tubes métalliques.
L'ancien château d'eau de l'usine, qui n'est pas sans évoquer un phare, a été préservé et repeint en blanc, avec comme dessein d'offrir "un effet signal" et "une identité au site", selon M. Chabanne.
A l'intérieur, une "rue" permet d'articuler l'espace en quatre "univers" : une grande halle de 1.800 m², un "village" avec trois amphithéâtres, une énorme "nef" de 2.400 m² à la fois salle d'exposition ou de spectacles sportifs ou musicaux (entre 2.000 et 4.000 spectateurs) et enfin un espace dédié à des salles de réunions.
"Selon l'événement et leur taille, les quatre entités peuvent fonctionner par paire, par trinôme ou indépendamment. Il peut y avoir un séminaire d'entreprise qui propose ensuite un spectacle à ses équipes", explique M. Chabanne. Selon Laurent Degallaix (UDI), maire de Valenciennes (45.000 habitants) et président de la métropole (190.000 habitants), un équipement de ce type était nécessaire.
"On était sollicité pour des manifestations d'envergure, désormais on pourra le faire avec ce formidable outil. Avant, il fallait aller à Lille ou Amiens", a-t-il dit. La métropole a assumé l'essentiel du coût (35 millions), le complément étant apporté par la Région (trois millions) et le Fonds national d'aménagement et de développement du territoire (FNADT, deux millions).
Le chantier, débuté en août 2015, a duré 16 mois et la gestion du site a été attribuée à GL Events jusqu'en 2024. "Le coût me parait mesuré. L'équipement n'est pas surdimensionné et il est important pour l'attractivité du territoire", a plaidé M. Degallaix.
Les retombées directes et indirectes attendues sont estimées à 10 millions d'euros par an, avec une projection de 90 congrès, conventions, séminaires et galas, une quinzaine de salons et 8.000 nuitées d'hôtel.
Ses promoteurs comptent développer le tourisme d'affaires alors que l'agglomération compte d'importantes usines dans le transport (Toyota, Bombardier, Alstom, PSA) et une filière d'excellence dans le domaine du numérique.