Issu de l’automatisme industriel, Pascal Robert a créé ReelDom en janvier 2014, à Vert-Saint-Denis (77). Il suit de nombreuses formations de domotique et acquiert par ailleurs le label Handibat, créé par la Capeb pour distinguer les entreprises formées à l’accessibilité.
Aujourd’hui secondé par un apprenti en deuxième année de CAP électricité, il réalise des installations d’électricité générale et de domotique. Dans ce dernier secteur, le dépannage occupe la moitié de son activité.
La domotique pour PMR (personnes à mobilité réduite) représente 25 % de son CA. Une part qu’il essaie de faire progresser en faisant appel à un technico-commercial qui démarche depuis 2017 les MDPH, les clubs de troisième âge, etc.
Pascal Robert et son apprenti en 2e année de CAP Electricité
« Installer de la domotique au service des personnes à mobilité réduite et des personnes âgées est tout sauf monotone. Nous rencontrons de nombreux cas de figure, dans lesquels il s’agit d’adapter l’environnement à une difficulté spécifique, en faisant appel à plusieurs compétences métiers.
Le monde du handicap ne connaît pas encore très bien ce que la technique peut lui apporter ; et cela est valable pour les professionnels eux-mêmes. Nous sommes très peu sollicités par les ergothérapeutes, par exemple. Redonner de l’autonomie aux personnes est valorisant. La domotique ne se cantonne alors plus à son image « gadget », elle devient essentielle ! »
Les deux hommes commencent à collaborer dans le cadre du Business Network International (BNI) de Val d’Yerres (91), puis indépendamment, lorsque Marc Galland quitte celui-ci.
« Le BNI du Val d’Yerres est un groupement d’une vingtaine de professionnels, à raison d’un représentant par filière, qui se sont regroupés pour se recommander les uns les autres et travailler en collaboration. Nous sommes en quelque sorte les commerciaux les uns des autres, sur le principe de qui donne reçoit. Mais aucun contrat ni commission ne nous lie » précise Pascal Robert.
Pascal Robert a parrainé Marc Galland pour intégrer le BNI en 2014, mais celui-ci l’a quitté en mars 2016. « J’habite en Seine et Marne, à distance des locaux du BNI, qui est à Yerres (91). Les réunions hebdomadaires me demandaient trop de temps ! Pourtant, c’est un système efficace pour obtenir des marchés.
L’entrée se fait par parrainage, avec une cotisation de 1000 € annuels, vite amortis. Un accident du travail m’a tenu trois mois éloigné des affaires début 2016. J’ai donc dû mettre les bouchées doubles pour revenir à l’équilibre en 2017, avec un chiffre d’affaires prévisible de 250 000 €. »
Marc Galland, labellisé Handibat réalise 30 % de son chiffres d'affaires dans les travaux dédiés aux PMR (personnes à mobilité réduite)
Cet homme entreprenant a créé MG Rénovation en 2013, après avoir géré une entreprise de rénovation second œuvre pendant 12 ans. Initialement orienté en rénovation générale (spécialisé dans la peinture électrostatique d’escaliers et mobilier métalliques, et la réalisation de béton ciré), Marc Galland travaille seul.
Il est lui aussi très intéressé par la mise en accessibilité. Labellisé Handibat, il réalise aujourd’hui 30 % de son CA en PMR et compte bien s’y consacrer exclusivement à terme. Pour se faire, il démarche directement les ergothérapeutes de son secteur.
« J’éprouve un réel plaisir et une grande émotion lorsque je vois à quel point notre intervention peut faciliter la vie des gens. Ils expriment une telle satisfaction à chaque fois ! De plus, c’est un vrai créneau à prendre. »
Marc Galland insiste sur l’importance d’un travail sérieux et de qualité pour ne pas risquer de mettre ses clients dans l’embarras. « J’ai opté pour la qualité suédoise en ce qui concerne les mécanismes. La fiabilité mais aussi le SAV, rapide et efficace, sont incomparables ! Les meubles sont eux aussi de qualité. Je les fais faire au Portugal.»
Pour cet artisan minutieux, le réglage fin du mobilier et les finitions soignées sont indispensables. Si besoin, il sous-traite les lots peinture, carrelage, maçonnerie et chauffage-climatisation. Et bien sûr, l’électricité, toujours avec son ami Pascal. « Il m’arrive aussi de réaliser des chantiers en co-traitance, mais pas en PMR. »
Source : batirama.com / Emmanuelle Jeanson