Organisée par la Fédération française du bâtiment (FFB) en partenariat avec l'Assurance maladie, cette huitième édition de la "journée de la prévention" vise à sensibiliser salariés, chefs d'entreprise et jeunes en apprentissage aux "bonnes pratiques" pour améliorer les conditions de travail et réduire les accidents, avec un focus particulier sur les TMS.
Les troubles musculo-squelettiques (lombalgies, cervicalgies, tendinites, arthroses, ostéoporoses...) ont augmenté de 68% entre 2004 et 2011, selon les statistiques de l'Assurance maladie.
Depuis un changement de nomenclature des syndromes de l'épaule intervenu en 2012, leur nombre a baissé et s'est stabilisé pour atteindre environ 44.000 maladies déclarées en 2015 (+41% par rapport à 2004).
Cette stabilisation s'explique également par "une plus grande sensibilisation des entreprises, qui de manière générale se sentent davantage concernées car elles ont bien compris que cela avait des répercussions", estime Nicolas Froment, responsable de la prévention et de l'usure professionnelle à l'OPPBTP*, partenaire de l'opération.
Outre les conséquences pour les salariés, ces pathologies représentent un coût d'un milliard pour les entreprises, sans compter 10 millions de journées de travail perdues, selon les estimations de l'Assurance maladie.
L'organisme de sécurité sociale a lancé en mai 2016 une aide financière spécifique pour les entreprises de moins de 50 salariés engagées dans un programme de prévention.
Parfois, "un petit rien" permet de "réduire les sollicitations" prédisposant aux TMS, explique M. Froment. Dans les métiers de l'étanchéité, il cite l'exemple de la réduction du poids des colis, à 25 kg contre 50 kg auparavant, et la création d'une nouvelle génération de chalumeau, plus pratique et nettement moins bruyant.
* Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics