Croissance des énergies renouvelables en France au 1er trimestre 2017

Croissance des énergies renouvelables en France au 1er trimestre 2017

Biométhane, production d’électricité par biogaz, éoliennes et photovoltaïque ont progressé. Le point sur l'évolution de différentes sources d'énergies...




Selon la dernière publication du Commissariat Général au Développement Durable, toutes les ENR ont progressé en France au 1er trimestre 2017, à la fois en termes de production, mais aussi en ce qui concerne l’injection dans les réseaux.

 

 

 

Plusieurs industriels, dont Rehau et Viessmann, proposent des solutions intégrées : production du biogaz, épuration pour produire du biométhane, stockage, injection dans les réseaux, etc. Viessmann ajoute des groupes de cogénération pour la production simultanée de chaleur et d’électricité à partir du biométhane. ©Rehau

 

Biométhane injecté dans les réseaux gaz

 

Fin mars 2017, 32 installations injectent du biométhane, après production et épuration, dans les réseaux de gaz naturel. Leur capacité de production annuelle s’élève au total à 497 GWh, en progression de 21 % par rapport à la fin de l'année 2016.

 

Une capacité supplémentaire de 86 GWh/an a été installée au cours du premier trimestre 2017, soit plus de trois fois plus que lors de la même période de l'année précédente. Les petites installations, <15 GWh/an, représentent la moitié de la capacité de production totale du parc national.

 

La capacité des 252 projets en file d’attente atteint presque 5 600 GWh/an au 31 mars 2017, en hausse de 10 % sur un trimestre. Atteignant 86 GWh, production de biométhane injecté dans les réseaux augmente de 20 % au 1er trimestre 2017 par rapport au 4e trimestre 2016. Trois régions, Grand Est, Hauts-de-France et Île-de-France, rassemblent la moitié des capacités installées au 31 mars 2017 et 56 % des injections du 1er trimestre 2017.

 

 

 

Opérateur et investisseur indépendant, Gaseo conçoit, finance, construit et exploite des installations de production d’énergie à partir de biogaz. L’entreprise a réalisé une installation à Aboncourt en Moselle : 1,2 MWth + 1,2 MWel à partir d’une cogénération alimentée en biogaz. Soit une production annuelle d’électricité de 8, MWh. ©Gaseo

 

Du biogaz pour produire de l’électricité

 

Fin mars 2017, 506 installations produisent de l’électricité à partir de biogaz en France, correspondant à une puissance totale installée de 399 MW. Soit une moyenne de 0,78 MW par installation.

 

Mais fin mars 2017, les installations de puissance > 1 MW représentent 71 % de la puissance installée. Au cours du 1er trimestre 2017, 10 MW ont été raccordés, soit 2,5 fois plus qu'au 1er trimestre 2016. Les installations de méthanisation sont les plus nombreuses mais ne concentrent que 30 % de la puissance totale.

 

La puissance des projets en file d’attente atteint 87 MW au 31 mars 2017. La production d'électricité par biogaz s'élève à 465 GWh au 1er trimestre 2017. Une production d’électricité par turbine à gaz ou biogaz pollue peu et surtout peut démarrer en quelques minutes, jouant un rôle essentiel dans l’équilibrage des réseaux d’électricité.

 

 

A Cuves (un nom prédestiné) dans la Manche, Gaseo a installé deux moteurs de cogénération fonctionnant au biogaz. La capacité de production annuelle d’électricité atteint désormais 9 MWh. ©Gaseo

 

Le solaire photovoltaïque ralentit... pour mieux repartir

 

Au 31 mars 2017, la puissance raccordée du parc solaire photovoltaïque français atteint 7,2 GW. Au cours du 1er trimestre, 78 MW ont été raccordés au réseau, contre 183 MW durant la même période en 2016.

 

Mais, la puissance des projets en file d'attente, dont la convention de raccordement a été signée, augmente fortement au cours du premier trimestre 2017, laissant présager un fort rebond des raccordements durant le reste de l’année 2017.

 

La production d'électricité d'origine solaire photovoltaïque s'élève à 1,4 TWh au 1er trimestre 2017. Ce qui ne représente pour l’instant que 1 % de la consommation électrique française durant cette période. Les installations mises en service en ce début d'année se concentrent dans la moitié sud de la France continentale, principalement dans les régions Occitanie, Nouvelle-Aquitaine et, dans une moindre mesure, Auvergne-Rhône-Alpes.

 

 

 

Pour l’instant, le développement du photovoltaïque en France s’effectue surtout à travers de grandes installations au sol. L’arrivée du Bepos  début 2019 devrait faire repartir les installations sur les bâtiments. ©Arraytech

 

Le seuil de 12 GW est franchi par l’éolien

 

La puissance du parc éolien français a franchi le seuil des 12 GW au cours du 1er trimestre 2017, pour atteindre 12,1 GW au 31 mars. La puissance raccordée au cours de cette période, estimée à 330 MW, est la plus forte jamais observée lors d'un 1er trimestre. Cette forte dynamique est confortée par la croissance des projets éoliens en cours d'instruction, dont la puissance s'élève à 11,2 GW.

 

La production d'électricité éolienne s'élève à environ 6,9 TWh au premier trimestre 2017 et représente près de 4,8 % de la consommation électrique française. Au total, au 31 mars 2017, la puissance des ENR, hors hydraulique, raccordées aux réseau de distribution d’électricité atteint donc pratiquement 20 GW (19 699 MW) et a couvert environ 6% de la consommation d’électricité en France au 1er trimestre.

 

 

La région Île-de-France a conçu un plan pour le développement de l’éolien d’ici 2020. Les zones favorables au développement des éoliennes ont été identifiées, en tenant compte à la fois des enjeux paysagers, patrimoniaux, environnementaux et techniques. La Seine-et-Marne représente le plus fort potentiel, avec la Brie et le Gâtinais, ainsi que l’Essonne, avec la Beauce, et les Yvelines. Le plan prévoit la mise en œuvre de 100 à 180 éoliennes d’une puissance unitaire de 2 à 3 MW. Ce qui permettrait de produire annuellement assez d’électricité pour couvrir les besoins de 190 000 à 520 00 personnes. ©Région IDF



Source : batirama.com / P. Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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