Ce plan, élaboré par Enerplan, syndicat des professionnels du solaire, vise à installer d'ici 2022 des panneaux solaires sur 1 million de logements HLM et 500.000 logements en copropriété ou maisons, a détaillé Daniel Bour, son président.
Avec ces panneaux solaires, les foyers concernés pourraient produire et consommer leur propre électricité, un dispositif baptisé autoconsommation qui bénéficie d'un fort soutien public et peut donc se revéler économiquement intéressant, notamment dans le sud de la France, très ensoleillé.
"L'autoconsommation reste un petit marché mais est amenée à se développer à grande échelle et pourquoi ne pas privilégier ceux qui en ont le plus besoin, c'est-à-dire ceux qui sont en précarité énergétique", a défendu M. Bour.
Installer des panneaux solaires sur le toit d'un logement ou d'un immeuble demande un investissement initial important, alors Enerplan envisage de mettre les bailleurs sociaux à contribution.
"Le coût serait porté par les offices HLM qui obtiendraient un retour sur investissement" grâce à un mécanisme de soutien dédié, notamment via la fiscalité, et une aide à l'investissement, argumente M. Bour. Enerplan évalue le coût de sa proposition, inspirée d'une initiative similaire en Grande-Bretagne, à 1 milliard d'euros sur 5 ans.
Dans ses calculs, ces panneaux solaires permettraient de couvrir 10 à 20% de la consommation électrique des ménages concernés, voire 40% avec une "gestion active de l'énergie" dans le logement.
Pour M. Bour, "l'objectif est aussi de libérer les initiatives autour de l'autoconsommation collective (regroupant plusieurs consommateurs)", un des grands moteurs de développement de l'énergie solaire selon les industriels.