A l'horizon 2020, le groupe suisse de chimie de spécialités, vise toujours une marge opérationnelle de l'ordre de 14 à 16%, a confirmé Paul Schuler (voir photo) à l'occasion d'une journée dédiée aux investisseurs. Le groupe, qui fabrique des matériaux pour le bâtiment, tels que des produits d'étanchéité ou du mortier, entend ouvrir 26 nouvelles usines, a-t-il également précisé.
Paul Schuler, issu des rangs de l'entreprise, a repris les commandes de Sika le 1er juillet pour remplacer Jan Jenisch, qui s'est vu confier la direction du cimentier franco-suisse LafargeHolcim, après la démission d'Eric Olsen, son ancien patron.
Sika est engagé depuis plus de deux ans dans un bras de fer avec le français Saint-Gobain, qui avait fait une offre aux héritiers du fondateur de la société à laquelle s'était fermement opposée la direction.
La famille détient 16,4% des actions mais 52,6% des droits de vote, ce qui permettrait d'en prendre le contrôle sans avoir à faire d'offre publique d'achat, ce qu'avaient fortement contesté ses autres actionnaires.
L'équipe dirigeante avait notamment obtenu le soutien du Trust de la fondation Bill & Melinda Gates, qui fait partie du groupe d'investisseurs qui s'opposent à la transaction. Les différentes parties continuent de s'affronter par le biais des tribunaux.
Parmi ses axes de croissance, Sika compte notamment sur les matériaux pour l'impression en 3-D utilisés dans le secteur de la construction ainsi que sur l'essor des véhicules électriques, pour lesquels il fabrique entre autres des adhésifs.