« Cette solution va révolutionner la fenêtre et le chauffage », s’enthousiasme Philippe Richard, directeur du département RP Technik chez KDI. « Grâce à elle, l’utilisateur libère de l’espace dans les pièces à vivre en supprimant les radiateurs et convecteurs. Il profite du confort d’une chaleur douce et homogène ». Des arguments propres au plancher chauffant qui s’appliquent désormais… au vitrage. En effet, ce gammiste acier lance sur le marché la fenêtre Climat-Line. Elle assure seule la fonction d’éléments chauffants rayonnants au même titre qu’un radiateur ou convecteur.
Rayonnement de la chaleur par le vitrage
Elle a été conçue en partenariat exclusif avec la société belge IQ Glass qui a développé un vitrage chauffant électrique équipant déjà depuis plus de 10 ans des baies vitrées de bâtiments tertiaires, logements, ou vérandas. L’intérêt : « le rayonnement de la chaleur par le vitrage procure un confort d’hiver sans égal et pallie le phénomène bien connu de l’effet paroi froide ressenti quand on est situé à proximité d’un vitrage, même très isolant ». Et cette fenêtre fait aussi valoir des atouts sécurité : les vitrages sont à deux faces trempés ou feuilletés retardateurs d’effractions, et peuvent être raccordés à un système d’alarme.
Une économie d'énergie de 25 %
Cette fenêtre chauffante concurrence directement les convecteurs électriques. Pour pousser l’analogie, elle est proposée en trois modèles : 500 watts, 750 watts et 1000 watts. Chaque fenêtre bénéficie d’un réglage de température par sonde et thermostat d’ambiance indépendante. Et le câblage est invisible, encastré dans les profils et au sol. Mais la comparaison avec le chauffage électrique s’arrête là, car « l’économie d’énergie est de 25 % avec double vitrage et 40 % avec du triple vitrage », annonce Philippe Richard. A titre d’exemple, une maison de 220 m2 pour chauffer le rez-de-chaussée utilise 9 000 watts. Equipée de fenêtres chauffantes, sa consommation est de 6 500 watts, soit 2 500 watts de moins. Certes. Mais, comme tout équipement technologique, nouvelle génération à économie d’énergie, il va falloir mettre la main au portefeuille
Des équipements coûteux
Toujours pour cette maison de 220 m2, l’installation de six convecteurs avec pose coûte 4 600 euros, quand l’équipement de vitrages chauffants pour une surface de 19,5 m2 (hors profilés acier) est de 7800 euros. Avec une facture de consommation électrique annuelle de 3 200 euros, l’économie réalisée est de 800 euros. « La plus value d’investissement de l’installation de fenêtres chauffantes est par conséquent amortie en quatre ans », ajoute Philippe Richard. Un autre argument joue en la faveur de cette solution : la Réglementation thermique 2012. Selon une étude réalisée par Cardonnel Ingénierie, la surface vitrée des maisons et immeubles d’habitation va passer de 13 à 17 %, soit un sixième de la surface habitable. Un ratio minimum dont l’augmentation ne fera qu’améliorer les performances énergétiques des logements. Alors, pourquoi ne pas y intégrer le chauffage ? Une possibilité offerte dès le premier trimestre 2011, date de commercialisation de cette fenêtre chauffante.