Hors impact de l'amende, le résultat net serait positif de 126 millions d'euros (+6,5%), a fait valoir le groupe. Commentant les résultats lors d'une conférence téléphonique, le directeur général, Glen Morrison, a salué la "robuste croissance organique" (+4,8% sur l'année) avec une "accélération au 4e trimestre" (+6,9%) où toutes les divisions étaient "en territoire positif".
La croissance 2017 a notamment été tirée par la division Sport (+11,7% à périmètre et changes constants), soutenue par les gazons synthétiques et les pistes d'athlétisme.
Le segment englobant la CEI (dont notamment la Russie), l'Asie-Pacifique et l'Amérique latine a également enregistré une solide croissance (+10,8% en organique), tandis que l'Amérique du Nord reculait sur l'ensemble de l'année (-1,8% toujours en organique), malgré une reprise au 4e trimestre (+0,8%). L'Europe-Moyen Orient était en hausse de 3,7%, également à périmètre et changes constants.
Pour 2018, Glen Morrison observe que "la situation économique sous-jacente de la plupart (des) marchés" du groupe "est positive". Tarkett n'a pas donné d'objectif chiffré pour l'année 2018. "Nous allons continuer à être confrontés au défi des hausses de matières premières, dont nous pensons qu'elles seront du même ordre qu'en 2017", a dit le directeur général.
Mais "la différence est que nous avons déjà pris des mesures sur les prix de vente, et notre objectif est de compenser ces hausses cette année", a-t-il ajouté. Avec deux autres fabricants de revêtements de sols, Tarkett avait été condamné en octobre dernier à une amende de 165 millions d'euros pour des faits d'entente illégale remontant au début des années 1990.
"Nous avons fermement clos ce chapitre de notre histoire et nous avançons", a déclaré M. Morrison, en indiquant que des mesures internes de conformité ont été prises.
Glen Morrison a maintenu les objectifs pour 2020 annoncés en 2016, prévoyant un chiffre d'affaires d'environ 3,5 milliards d'euros et une marge brute d'exploitation (Ebitda) ajustée supérieure à 12% à cet horizon.
Tarkett a par ailleurs annoncé un changement à la tête de son conseil de surveillance, où Eric La Bonnardière remplacera comme président Didier Deconinck, qui restera vice-président. Cette décision traduit "l'engagement de la famille Deconinck pour le développement à long terme de Tarkett", indique le groupe.
La famille Deconinck détient 50,2% du groupe et 66,7% des droits de vote. Petit-fils de Bernard Deconinck père, Eric La Bonnardière était jusque là vice-président du conseil de surveillance. Il est PDG et co-fondateur d'Evaneos, une plateforme d'agences de voyages.