«Un conseil d’administration extraordinaire est prévu mercredi avec à l’ordre du jour l’examen de la situation économique de l’entreprise et la décision à prendre sur la déclaration de cessation de paiement en vue d’un placement en redressement judiciaire», a déclaré à l’AFP Richard Valmalle, délégué CGT. Dans un communiqué, la CGT juge la situation «incompréhensible et scandaleuse» et s’alarme du fait que «le groupe Fayat, l’un des principaux leaders du BTP, avale l’entreprise Richard Ducros et la liquide deux mois après».
La direction de Richard Ducros s’est fendue de son propre communiqué mardi, confirmant la tenue d’un CA extraordinaire mercredi. Selon Richard Valmalle, la nouvelle direction a annoncé aux élus du personnel fin décembre et début janvier que l’entreprise était dans «une situation catastrophique, avec un carnet de commandes quasi vide pour 2011 et un passif de trésorerie de l’ordre de 12 millions d’euros».
«Pourquoi avoir racheté l’entreprise Ducros à tout prix fin novembre, sans communiquer au personnel les éléments comptables que nous avions demandés en comité central d’entreprise», interroge le responsable CGT du site d’Alès (Gard).
Richard Ducros possède des sites à Alès (environ 300 salariés), ainsi qu’à Charmes (Vosges) et Roquefort (Landes). Un autre site est localisé en Hongrie. Pour Richard Valmalle, «l’entreprise Ducros a 142 ans, elle a un savoir faire spécifique et sa viabilité ne fait aucun doute pour nous». En guise de protestation, les salariés d’Alès ont décidé de bloquer la sortie de l’usine des produits finis, mais ils continuent le travail.
Le groupe de BTP Fayat, basé à Bordeaux, pèse 2,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2009. Présent dans plus de 100 pays, il compte environ 16.000 collaborateurs qui travaillent dans le BTP, la construction métallique, l’électricité, le matériel routier, le matériel de manutention et chaudronnerie.
Source : batirama.com/AFP