Légende photo : Avant d’entamer les travaux, un échafaudage monumental de 4 700 m² a été installé pour atteindre une hauteur de 45 mètres et accueillir une toiture parapluie de 25 mètres de portée. Une prouesse technique signée Layher.
Achevée en 1710 par Robert de Cotte, au terme d’un chantier entrepris par Jules Hardouin-Mansart en 1687, la Chapelle royale de Versailles, représente la partie la plus aboutie du Château. Son architecture et la qualité de sa décoration font de ce bâtiment l’un des grands chefs-d’œuvre de l’art sacré. Dernier grand chantier mené à Versailles sous le règne de Louis XIV, la Chapelle est considérée comme le testament spirituel du monarque.
Les dernières interventions d’envergure pour restaurer l’édifice datent des XIXe et XXe siècles. L' état de conservation précaire de la toiture et du décor sculpté extérieur ont nécessité une action de restauration urgente sur le clos et le couvert. Elle est menée depuis le 1er trimestre 2017 par l’architecte en chef des monuments historiques, Frédéric Didier, et porte sur la charpente, les ardoises, les ornements en plomb et la dorure, les façades en pierre de taille, ainsi que la statuaire et les vitraux.
Moyennant 10.000 euros, on peut devenir aujourd'hui le parrain d'une des oeuvres de cet ensemble représentant les Évangélistes, les Apôtres et les Pères des Églises latine et grecque, sculpté par seize artistes parmi les plus brillants de leur temps, comme Guillaume Cousto ou Corneille van Clève. L'une des statues a déjà été adoptée.
Vue de la partie haute au sud de la Chapelle royale
Le sculptures seront nettoyées et soumises à un traitement biocide, des remplacements de pierre n'étant effectués qu'en cas d'altération profonde. Outre la délivrance d'un certificat d'adoption, les "adoptants" seront invités à visiter le chantier, dont la première tranche concerne la charpente, la toiture et le décor sculpté extérieur de ce chef d'oeuvre de Jules Hardouin-Mansart.
La chapelle comporte deux étages, le second étant réservé à la famille royale et aux princes de sang. Le diagnostic des experts est sans appel : problèmes de stabilité de la charpente ayant entraîné des fissures dans les maçonneries, ardoises du toit à renouveler totalement, ornements en plomb déchirés, armatures des vitraux corrodées, statuaire dégradée.
La majeure partie de l'intervention, d'une durée de 36 mois, est financée par la fondation suisse Philanthropia qui investira 11 millions d'euros. Une deuxième tranche est prévue à hauteur de cinq millions, dont le groupe Saint-Gobain s'est engagé à financer les deux-tiers. La présidente du Domaine de Versailles, Catherine Pégard, s'emploie à trouver les mécènes nécessaires pour boucler le montage financier de la restauration.