L’année 2018 commence par un niveau record d’intentions d’achat avec 3,5 millions d’acheteurs, soit 500 000 candidats à l’accession immobilière de plus qu’il y a un an, selon Logi-Immo.com qui publie une étude de l’observatoire du moral immobilier.
Le nombre de vendeurs reste, quant à lui, stable à 2 millions d’ « intentionnistes ». Ces chiffres mettent en évidence que la demande en forte progression entraîne un déséquilibre croissant entre l’offre et la demande.
« Nous retrouvons ainsi un ratio proche de 2 acheteurs pour un vendeur. Pourtant, le spectre d’une remontée des prix n’est envisagé que par un bon tiers des candidats à l’accession immobilière tandis que 54% s’attendent plutôt à une stabilisation » remarque Stéphanie Pécault, Responsable des Etudes.
75% pensent que c’est encore le moment d’acheter (à noter qu’ils étaient 79% un an plus tôt), grâce à des taux d’intérêt toujours attractifs et grâce à une amélioration de leur situation financière au cours des 6 derniers mois (29 % le constatent).
L’étude de l’Observatoire du Moral Immobilier révèle que la génération des millenials (personnes nées entre 1980 et l'an 2000 encore appelés génération Y) exprime un optimiste plus marqué que les autres générations d'acquéreurs immobiliers.
88% des porteurs d’un projet d’achat de moins de 35 ans pensent que c'est le moment d'acheter alors qu’ils ne sont que 67% pour les autres générations. Principale cause de cet excès d'optimisme : leur situation financière passée. En effet, 40% constatent une embellie de leur situation contre 21% pour les autres générations.
Les millennials et les autres générations pensent cependant qu’il leur est plus difficile d'accéder à la propriété par rapport à ce qu’a pu connaître les autres générations. « 65% des moins de 35 ans pensent que le chemin vers l'accession est plus tortueux (prix en hausse, précarisation du marché du travail) pour leur génération et 63% des autres générations d'acheteurs partagent ce ressenti.
S’agissant de la nature du bien immobilier, un quart des millennials cherche un bien dans le neuf (ils sont 17% au sein des autres générations d’acquéreurs). Ainsi, le segment des millennials constitue une cible privilégiée pour les promoteurs immobiliers.
L’ancien représente tout de même la moitié des projets immobiliers des millennials et 23% sont indécis entre le neuf et l’ancien. Enfin, 51% envisagent de vivre en appartement (le chiffre tombe à 39% pour les autres générations).
En termes d’environnement, la demande des millennials n’est pas davantage concentrée en centre-ville que les autres générations. 43% souhaitent vivre en périphérie et 40% en centre-ville. La campagne représente les 17% restants.
La contrainte budgétaire plane fortement sur les projets des jeunes acquéreurs immobiliers. Lucides sur cet aspect, 54% des millennials entament leur recherche immobilière par la définition de leur capacité d’emprunt et leur budget. Un élément de divergence avec les autres générations qui commencent leur projet par la détermination du périmètre géographique de leur future acquisition (41%).
Chez les millennials, 85% se lancent dans l’achat de leur résidence principale (78% pour les autres générations) et 11% envisagent un investissement locatif (15% pour les autres populations).
69% des millennials se disent d’ailleurs éligibles au PTZ contre 23% pour les autres générations. Une contrainte qui se ressent également dans leur budget. Plus de la moitié achète un bien en-dessous de 200 000 euros contre 38% chez les autres générations d’acheteurs.
Dans leur recherche immobilière, l’outil de prédilection des millennials est leur téléphone portable pour 77% (ils sont 59% à privilégier cet outil chez les autres populations d’acquéreurs). Les moins de 35 ans sont 41% à consulter des applications mobiles dans le cadre de leur recherche contre 24% pour les autres générations.
Mais leur profil technophile ne fait pas l’impasse sur l’humain. Aussi, 77% des millennials font appel aux conseils et avis de leur famille (contre 46% pour les autres générations). 43% consultent également leurs amis (27% pour les autres) dans le cadre de leur projet d’achat.
Tout comme pour les autres générations, les moins de 35 ans demandent également avis et conseils aux professionnels immobiliers. Fortement dépendants de leur crédit immobilier, les millennials ont recours aux banquiers ou gestionnaires de patrimoine (41% versus 24%) en plus des agents immobiliers (58%).
A noter que 88% affirment que l'accompagnement d'un professionnel immobilier demeure essentiel pour la concrétisation de leur projet. La preuve que le métier d'agent immobilier a encore toute sa légitimité à l'ère digitale.