Il est évident que la climatisation engendre une consommation électrique élevée. Ce constat a motivé les pouvoirs publics tunisiens à adopter une nouvelle stratégie. S’il est courant de proposer une offre intermittente, il a été décidé que les investissements serviraient plutôt à soumettre des offres structurelles aux consommateurs.
Le ministère de l’Energie a publié un rapport en octobre 2017. Le document démontre explicitement que le parc de production afférent à la climatisation consomme pratiquement autant que la production totale de la Tunisie. La disproportion est indéniable lorsque l’on sait que la demande est strictement inférieure à 5 % de cette production totale.
Les pertes se multiplient. On ne parle pas seulement des milliards de dinars investis mais surtout du gaspillage des énergies exploitées. De 2010 à 2017, la Tunisie a puisé environ 50 % des ressources fossiles disponibles.
Il n’est pas question de lésiner sur le confort des foyers et locaux professionnels. Cependant, il n’est plus envisageable de maintenir la même stratégie adoptée les années précédentes. L’enjeu est de taille dans la mesure où les économies doivent être optimisées à tous les niveaux. Les pouvoirs publics ont pour objectif de mettre un terme aux investissements à perte pour réaliser des économies réelles.
Le choix de ressources plus écologiques n’est pas sans conséquences positives. D’une part, les importations de gaz seraient moins élevées. D’autre part, l’arrêt du recours aux énergies fossiles permet de générer près de 4 000 postes.
L’ensoleillement tunisien étant particulièrement important, les systèmes photovoltaïques garantissent une consommation économique et écologique. C’est d’ailleurs une ressource qui s’adapte à la perfection aux solutions comme le climatiseur mobile. Les dispositifs captent la chaleur solaire durant les longues journées, un détail qui confirme une fois de plus la pertinence de la solution verte adoptée. Rappelons d’ailleurs que les besoins électriques sont plus faibles durant la nuit. L’énergie stockée est donc suffisante pour faire fonctionner la climatisation sans pour autant engendrer une surconsommation.
Il est évident que l’exemple tunisien est à suivre pour concilier efficacement une consommation énergétique peu élevée et le recours à une climatisation basée sur l’énergie verte.