L'Agence a publié ses propositions dans le cadre du débat public sur l'élaboration de la feuille de route énergétique du pays pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028, qui doit aboutir d'ici à la fin de l'année à un texte définitif.
Cette Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) vise à atteindre les objectifs de la loi de 2015 sur la transition énergétique, notamment la baisse de la part du nucléaire et des émissions de gaz à effet de serre.
La réduction de la demande d'énergie passera par l'amélioration de l'efficacité énergétique, notamment dans l'industrie, la rénovation du parc de bâtiments, et l'évolution des "comportements de mobilités" des personnes et du transport de marchandises, a estimé l'Ademe.
A condition d'intégrer un prix du carbone aux énergies fossiles, l'Agence juge aussi "techniquement possible et économiquement souhaitable" d'augmenter la production d'énergie à partir d'énergies vertes (hydroélectricité, solaire, éolien, biogaz, etc.) de 70% d'ici à 2028, indique-t-elle.
Elle met en avant le développement des pompes à chaleur et de la biomasse pour réduire les émissions de CO2 liées à la production de chaleur, la poursuite de l'essor de l'éolien et du solaire pour l'électricité, et la méthanisation pour produire du biogaz.
Au total, la part des renouvelables dans la consommation d'énergie pourra doubler en 2028 par rapport au niveau actuel d'environ 16%.