Les travaux dirigés par l'architecte Jean-Michel Wilmotte, auront duré quatre ans pour un coût d'environ 200 millions d'euros. "Le pari est gagné. Le Lutetia n'a pas perdu son âme", a estimé son directeur général, Jean-Luc Cousty.
"C'est le grand travail réalisé par l'architecte Jean-Michel Wilmotte: arriver à la fois à créer un hôtel contemporain et sublimer tout ce qui était historique, ce qui pouvait être ressorti et restauré comme des fresques dans le restaurant et la réception", résume-t-il.
L'hôtel de sept étages situé Rive gauche, qui a abrité les services de renseignement allemands pendant l'occupation puis les déportés de retour des camps, a été racheté par le groupe israélien Alrov, en 2010. M. Cousty évoque "le lien émotionnel très fort avec cet hôtel: de par son histoire, il a été un hôpital, il a connu la présence du contre-espionnage allemand, puis à la libération l'hôtel a accueilli tous les réfugiés des camps".
Et il souligne que le Lutetia a "aussi été le lieu de rendez-vous de la Lost Generation, de tous ces écrivains américains qui venaient à Paris". Les 233 chambres que l'hôtel comptait à sa fermeture en 2014 ont laissé place à 184 chambres et suites.
"Nous avons fermé en tant que quatre étoiles et nous avons lancé le processus pour obtenir la cinquième étoile. Et on rouvre donc en intégrant à la fois les critères 5 étoiles et les critères Palace, pour ne pas faire ça en deux temps", indique Jean-Luc Cousty.
Dix hôtels parisiens bénéficient actuellement de cette distinction Palace. Nombre de palaces parisiens ont mené de profonds travaux de rénovation ces dernières années : le Ritz a rouvert en juin 2016 et l'hôtel de Crillon en juillet 2017, tous deux après quatre ans de travaux.