Chauffage au bois : la France, 1er marché européen

Chauffage au bois : la France, 1er marché européen

La France demeure le premier marché européen devant l’Allemagne avec 430.000 appareils de chauffage au bois domestique vendus en 2010.




 

Le parc des appareils de chauffage au bois est estimé à plus de 6 millions, dont les trois quart sont fabriqués en France (12 000 emplois directs dans l’industrie). Depuis l’apparition du crédit d’impôt en 2005, les ventes d’appareils de chauffage au bois domestique ont un rythme moyen annuel de plus de 450 000 pièces vendues. Le marché annuel en 2010 pourrait montrer un recul de 10 %, avec environ 430 000 appareils vendus.

 

Néanmoins, la France demeure le premier marché européen, devant l’Allemagne. La vente des cuisinières est stable année après année, celle des chaudières évolue en dents de scie avec une tendance à la baisse depuis 2008. A titre indicatif et pour donner un ordre de grandeur, les ventes de chaudières à bois seraient en recul d’environ 5 000 pièces en 2010 par rapport à 2009.

 

Les poêles et inserts, quant à eux, constituent 95 % du marché. En 2009, les inserts, qui étaient historiquement en tête des ventes d’appareil de chauffage au bois, se sont moins vendus que les poêles, qui prennent la première place (les travaux sont moins lourds, l’installation moins onéreuse et le choix d’appareils au design varié est plus large). En 2010, d’après les estimations, cette tendance devrait se confirmer.

 

L’activité économique liée à l’industrie du chauffage au bois domestique emploie environ 20 000 personnes en France, et la filière totalise près de 60 000 emplois (récolte, transformation, utilisation du bois comme énergie).

 

Le label Flamme Verte progresse

 

En 2009, 90 % des appareils du marché répondaient aux exigences du label Flamme Verte, créé en 2000 (portant sur le rendement énergétique et la quantité de polluants émis). La situation est a priori du même ordre pour 2010.

 

Le 1er janvier 2010, l’ADEME et les fabricants d’appareils indépendants de chauffage au bois (poêles, inserts, cuisinières) ont mis en place un nouvel étiquetage pour identifier les équipements les plus performants sur le plan énergétique et environnemental, afin d’améliorer la lisibilité pour le consommateur. Cette étiquette classe les appareils en 5 catégories (le nombre d’étoiles augmente avec la performance globale de l’appareil : rendement énergétique et taux de monoxyde de carbone émis). Pour être labellisés Flamme Verte, les appareils doivent afficher 3, 4 ou 5 étoiles.

 

Depuis le 1er janvier 2011, un critère d’émissions de poussières a été ajouté, car le bois énergie a été identifié comme le premier émetteur de particules fines dans l’atmosphère en France, à cause de l’utilisation de cheminées ouvertes et d’appareils antérieurs à 2000, fortement polluants.

 

A compter du 1er janvier 2012, seuls les appareils affichant 4 ou 5 étoiles seront labellisés Flamme Verte ; à partir du 1er janvier 2015, le label Flamme Verte ne sera plus accordé qu’aux appareils 5 étoiles.

 

Le label Flamme Verte a permis de tirer vers le haut les critères d’éligibilité au crédit d’impôt développement durable : un minimum de 70 % de rendement pour les appareils à bûches et un taux de monoxyde ce carbone inférieur à 0,3 % du volume des fumées. Avant 2000, un appareil moyen du marché possédait un rendement de l’ordre de 30 à 40 %. Et les émissions de CO se situaient aux alentours de 1 ou 2 % du volume des fumées.

 

En savoir plus


Flam’expo, le premier salon dédié aux poêles et cheminées se tiendra à Lyon, du 14 au 18 février, parallèlement au salon des énergies renouvelables. Conférences, exposition d’appareils raccordés à un conduit de fumée, en situation de fonctionnement, etc.
 

www.flam-expo.com

 

Source batirama.com / Emmanuelle Janson

 

 

Crédit d’impôt en baisse de 10%

 

Le crédit d’impôt développement durable (CIDD) a été réduit de 10 %. En 2010, l’acquéreur d’un appareil de chauffage au bois domestique pouvait obtenir un crédit d’impôt de 25 % du prix de l’appareil, porté à 40 % dans le cas du remplacement de son appareil  par un appareil performant.

 

Depuis le 1er janvier 2011, il obtiendra 22 % en cas de primo acquisition et 36 % pour un remplacement. En harmonie avec le Grenelle de l’environnement, la loi de finances privilégie le renouvellement d’appareils anciens par des appareils performants. Parmi les 5,75 millions d’appareils constituant le parc en 2006, 4 millions devront être renouvelés afin que les 9 millions d’appareils prévus au total en 2020 consomment la même quantité de bois que le parc de 2006, soit 7,4 Mtep.

 

Aucun texte ne révise les critères d’éligibilité des appareils. Ces derniers doivent répondre aux exigences de l’arrêté du 30 décembre 2009. Appareils indépendants : au moins 70 % de rendement énergétique et au plus 0,3 % d’émissions de monoxyde de carbone dans les fumées (75 % de rendement imposé pour les appareils à granulés) ; chaudières manuelles : minimum 80 % de rendement ; chaudières automatiques : plus de 85 % de rendement.

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