Si, au premier coup d’œil, seule la face avant semble avoir changé, en y regardant de plus près ce sont surtout les motorisations qui sont revues et corrigées.
Le Caddy adopte une face avant largement inspirée de celle de la Golf, avec des phares en amandes, une calandre à trois barettes et un pare chocs redessiné. C’est la seule partie de la carrosserie de cette fourgonnette qui évolue de façon visible. Pour le reste, il faut vraiment un œil très averti pour remarquer les changements (feux arrières, poignée de porte et éclairage de plaque d’immatriculation redessinés).
A bord aussi, l’évolution est sensible avec des matériaux, un volant et des équipements nouveaux. Ce qui n’empêche pas l’atmosphère d’être plutôt sombre, comme chez la plupart de ses concurrents. Le noir et le gris sont omniprésents. Sur le tableau de bord, sur la console centrale, les contre-portes ou les sièges. Heureusement, les matériaux et la qualité de l’assemblage se sont encore améliorés. Les plastiques de la planche de bord sont valorisants et bien ajustés, la console centrale est redessinée et valorisée par l’ajout de quelques touches de chrome sur les commandes. La qualité de fabrication peut servir de référence.
Le Caddy propose six motorisations offrant au total 14 combinaisons possibles de moteur/boîte de vitesse adaptées à toutes les utilisations et pouvant consommer jusqu’à 21% de moins que la génération précédente. L’offre essence, anecdotique, se résume au 1.2 TSI en 85 ou 105 ch. Celle de diesel est logiquement plus étoffée, avec les 1.6TDI 75 et 102 ch, ou les plus musclés 2.0 TDI de 110 et 140 ch. Les premiers sont proposés également en version Bluemotion Technology.
Ils disposent alors du système Stop/Start(1) et de la récupération d’énergie au freinage(2), ce qui abaisse la consommation à 5,3 et 4,9 l/100 km et qui permet au Caddy de parcourir plus de 1 170 kilomètres avec un plein et de limiter ses émissions de CO2 à 129 g au kilomètre. Tous ces moteurs, à quatre soupapes par cylindre, sont équipés d’une injection directe Common Rail nettement plus silencieuse que les anciens injecteurs/pompes. Ils sont également tous dotés, de série, d’un filtre à particules.
L’espace de chargement est de dimension correcte (3,2 m3 pour une longueur utile de 1,78 m pour la version de base). Deux longueurs d’empattement sont toujours proposées, normal et maxi. Le volume utile peut alors, pour le Maxi Van, atteindre les 4,20 m3sur une longueur de 2,25 mètres.
Nos lecteurs seront heureux d’apprendre qu’avec l’option Flexseat, cette longueur peut être portée (du côté du siège passager avant qui s’escamote alors) à plus de 3 mètres. Et la capacité de chargement augmente pour atteindre 4,7 m3, le meilleur chiffre dans la catégorie. La charge utile peut varier, elle, de 602 kg pour la version 2.0TDI110 à quatre roues motrices à 813 kilos pour la version Maxi Van TDi 140.
Nous avons essayé le fourgon équipé du 1.6 TDI de 102 ch qui, à n’en pas douter, sera celui qui remportera la majorité des suffrages en France. Avec un “plus” peu courant, la boîte automatique robotisée DSG à 7 vitesses. Un essai prolongé sur des routes très variées nous a laissé une très bonne impression.
La position de conduite est très proche de celle d’une berline, ce qui permet de rester longtemps au volant sans fatigue. Une grande facilité et un agrément de conduite de premier ordre, des performances à l’avenant et une consommation très mesurée. La boîte séquentielle fut une véritable révélation : agréable, douce, elle supprime totalement l’envie de jouer du levier de vitesses.
Soulignons le travail effectué sur l’insonorisation, point faible de la génération précédente. Le niveau sonore est nettement abaissé et la différence avec les versions “familiales” est devenue quasiment imperceptible. malgré la fermeté de la suspension. Par contre, l’amortissement se montre peu conciliant, à cause de l’essieu arrière rigide et des ressorts à lames. Un choix pourtant logique pour un utilitaire.
Notons, pour finir, que l’ESP (contrôle de trajectoire) est maintenant monté de série sur toute la gamme et que de nombreuses autres innovations techniques sont proposées en option : le Stop/Start, la boîte séquentielle DSG, la transmission intégrale 4Motion (disponible uniquement sur le 2.0 TDI de 110 chevaux) et l’aide au démarrage en côte.
Ce qui nous donne une gamme Caddy vraiment très complète, avec un nombre de versions impressionnant : non content d’être proposé en deux longueurs d’empattement, il est également disponible, en plus du large panel de motorisations, de boîtes de vitesses et de transmissions, en fourgon vitré ou tôlé, doté de portes arrière battantes ou d’un hayon, avec une ou deux portes latérales coulissantes.
(1) Le Stop/Start arrête le moteur dès que le véhicule stoppe et le redémarre à la première pression du conducteur sur l’accélérateur.
(2) Grâce à la récupération d’énergie au freinage, chaque fois que le conducteur lève le pied de l’accélérateur ou freine, la tension du générateur augmente et sert à recharger la batterie. Cela réduit la charge sur le moteur et fait ainsi baisser la consommation.
Source : batirama.com / Mirco benassi