Les vainqueurs des Trophées de l’Apprenti 2011

Les vainqueurs des Trophées de l’Apprenti 2011

Bâtirama organise la 4e édition du Trophée “Spécial Apprenti”. Ce Trophée s’adresse aux apprentis et aux jeunes en contrat de professionnalisation ainsi qu’à leurs maîtres d’apprentissage.





Cette année, le jury a examiné plus de cinquante témoignages envoyés par des apprentis et jeunes en contrat de professionnalisation dans tous les corps de métiers du BTP. Ces témoignages sont notés en fonction des critères suivants : l’implication et la motivation du jeune dans son parcours professionnel ainsi que la pertinence de l’expérience décrite que ce soit dans le domaine technique, commercial ou de la sécurité. Le jury a aussi pris en compte la reconnaissance exprimée par le jeune envers l’entreprise ou le CFA qui le forment… Cette année, le jury a sélectionné les témoignages de 6 jeunes, âgés de 18 à 33?ans. Le premier Prix, un jeune couvreur en contrat de professionnalisation chez les Compagnons du Devoir et son tuteur, David Païva basé dans la Marne, remportent respectivement un Ipad et un ordinateur portable. Les cinq autres jeunes gens primés ont tous gagné des lecteurs MP3 de la dernière génération !

 

PREMIER PRIX - MAXIME GOUSTIAUX

 


 

Philippe Gruat (à droite), directeur général adjoint du Groupe Point.P, a remis le Premier Prix à Maxime Goustiaux (52) (au centre), couvreur, accompagné de son maître d'apprentissage, David Païva (à gauche), couvreur à Pargny sur Sault (51). Maxime gagne un Ipad et le logiciel Artidevis. David se voit remettre un ordinateur portable et le logiciel Artidevis en version complète. © Émeline Hue


Son témoignage :

«Je m’appelle Maxime Goustiaux et je suis couvreur. Tout a commencé quand j’avais huit ans, en 2001. David Païva, mon chef d’équipe pendant mon apprentissage, était venu travailler chez mes parents dans un petit village près de Vitry-le-François. Il a réparé la toiture et je l’ai un peu aidé. Et, depuis ce jour, je me suis dit que c’était ce métier que je voulais faire : être seul tout là-haut, le travail en hauteur avec différentes façons de faire… Je me suis donc inscrit chez les Compagnons du Devoir, selon moi la meilleure des formations et ce, dès que possible. Et je suis actuellement sur le Tour de France depuis 2010.

En 2008, sept ans après, me voilà en tant qu’apprenti couvreur avec Dav, de son surnom. Pendant deux ans j’ai travaillé avec lui ; il m’a appris toutes les bases du métier. Mais, surtout, il m’a formé pour que j’arrive à anticiper ce que je devrais faire sur le chantier par la suite comme savoir voir le travail et différentes pièces de zinguerie finis. Il m’a appris aussi à bien ranger mon espace de travail et à faire les choses rapidement.

Quand je me trompais sur une façon de faire il me corrigeait immédiatement. Il avait une manière si simple d’expliquer que, aussitôt dit, aussitôt fait, je le comprenais, on devait avoir la même passion pour le métier. C’est grâce à lui si j’ai eu mon CAP.

Fier et heureux, je voulais partager avec mes collègues cette réussite. Je commençais à aller, comme à mon habitude, vers Dav pour travailler avec, et là, il me dit : « Non tu ne viens pas avec moi, j’ai fini de te former ». À ces mots, j’ai ressenti un mélange de fierté et de déception. Déçu de ne pas pouvoir encore travailler avec lui, mais fier car il ne pouvait pas me faire un plus beau compliment. Aujourd’hui, quand je le revois ou quand je l’ai au téléphone il dit tout le temps qu’il me regrette, que son “pt’it Max” lui manque.

Je lui suis très reconnaissant pour tout ce qu’il m’a appris et je le remercie encore. Et, qui sait, peut-être vais-je devenir le formateur de son fils qui vient de naître…»

 

 

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Source : batirama.com
 





PRIX SANTÉ SÉCURITÉ - KEVIN ROTH



Paul Duphil, secrétaire général de l'OPPBTP (à gauche), a remis le prix Santé Sécurité à Kevin Roth (56) (au centre), en formation de solier, accompagné de son formateur, Bertrand Richard (35) (à droite), de Forbo Formation. Kevin gagne  un Ipod Touch 8 GO. © Émeline Hue

Son témoignage :

«Je m’appelle Kevin, j’ai 21 ans et suis actuellement en formation de solier au centre Forbo de Rennes depuis 14 mois grâce à l’Entreprise Le Bel, ayant appris par le bouche à oreille qu’une Entreprise de sol cherchait des soliers en contrat de professionnalisation. Après quelques mois d’intérim dans le Bâtiment, je me suis engagé dans cette voie professionnelle. Le métier m’a de suite plu et m’a donné envie de me qualifier.

Les tâches que je pratique quotidiennement m’ont amené peu à peu à prendre conscience de l’importance de l’hygiène et de la sécurité dans mon métier. En effet, confronté à un milieu poussiéreux, manipulant des produits lourds ainsi que des outils tranchants, il est très important pour se protéger de respecter quelques règles indispensables pour notre santé et notre sécurité.

La première chose est d’avoir tous ses vaccins à jour et plus particulièrement le vaccin du tétanos car les coupures sont fréquentes et pourraient, en cas de non protection, provoquer des infections.
Au centre de formation, nous avons des cours spécifiques sur l’hygiène et la sécurité et notre formateur veille constamment à ce que nous respections ces règles. Le gant de coupe est un EPI (équipement de protection individuel) très important et indispensable. Nous utilisons des outils très tranchants : cutter, scrapeur, gouge… les coupures sont très fréquentes. Il est donc obligatoire de protéger nos mains, si on veut continuer à exercer ce métier longtemps et surtout à ne pas prendre de risque.

Dans mon entreprise, j’ai l’exemple d’un salarié qui s’est coupé un tendon du doigt avec un scrapeur et maintenant, à la suite de son manque de protection, son doigt n’est plus fonctionnel. Ce qui occasionne une gêne importante pour l’exercice de son métier.

Les genouillères sont une protection inévitable. Largement intégrées désormais à notre pantalon de poseur, elles sont indispensables si on ne veut pas faire de l’hygroma du genou au bout de quelques années. Notre position de travail étant principalement à genoux, tout solier ne peut faire l’impasse sur cet équipement. Le masque est aussi une protection qui peut être très utile, surtout lorsque l’on manipule des produits poudreux pour éviter de respirer trop de poussières lors des activités de ponçage et balayage et ainsi protéger nos voies respiratoires.

Nous étudions également la réglementation en matière d’accident de travail ainsi que la lecture de tous les pictogrammes que l’on peut rencontrer sur les chantiers ou sur les étiquettes des produits afin de bien respecter les consignes. Un lavage minutieux des mains est important après manipulation des produits tels que les diluants, les colles, les primaires… Le respect de ces informations va me permettre de me protéger tout au long de ma carrière professionnelle et je pourrais ainsi travailler dans des meilleures conditions. Tout ceci dans le but d’exercer le plus longtemps possible mon métier de solier.»

 

 

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Source : batirama.com





PRIX PRÉVENTION - ALEXIS WIEL

 


 

François-Xavier Ajaccio (à droite), délégué général de la Fondation Excellence SMA, a remis le Prix Prévention à Alexis Wiel (14) (à gauche), en Brevet de technicien supérieur des Travaux Publics. Alexis gagne un Ipod Touch 8 GO. © Émeline Hue

Son témoignage :

«Je m’appelle Alexis Wiel. Je suis actuellement en Brevet de technicien supérieur des Travaux Publics en alternance au lycée Pierre Simon de Laplace à Caen et apprenti de l’entreprise SATO (Société des Travaux de l’Ouest) situé à Giberville près de Caen. J’ai 22 ans et j’ai commencé par étudier dans les Sciences et Techniques de l’Industrie en génie électrotechnique. En terminale je me suis aperçu que cela ne me convenait pas.

En septembre 2007, je me suis donc réorienté vers le métier qui me tenait à cœur c’est-à-dire les travaux publics. J’ai commencé par un CAP conducteur d’engins des travaux publics et carrière au CIFA TP d’Alençon. Ne souhaitant pas en rester là, j’ai continué vers le Baccalauréat Professionnel des Travaux Publics que mon centre de formation venait d’ouvrir. J’ai obtenu ce diplôme avec mention, ce qui m’a donc permis d’être accepté en BTS Travaux Publics en alternance. Mon entreprise est mandatée par ERDF, GRDF et France Télécom pour réparer, faire et refaire les réseaux existants dans une grande partie de la Normandie.

Je suis tous les jours sur les chantiers qui se trouvent sur la voie publique, et c’est pour cela que, lors de mon entretien d’embauche, le président directeur général m’a demandé de toujours porter les équipements de protection individuelle, ce qui peut paraître anodin. Mais sur la voie publique, les voitures, les bus, les camions et les piétons ne font pas attention aux personnes qui travaillent sur les chantiers pour améliorer leur quotidien. Ils s’énervent toujours en disant que les travaux sont toujours trop longs ou que nous aurions pu choisir un meilleur moment.

Le gilet réfléchissant est indispensable car il permet d’être vu de loin, de jour comme de nuit lors de nos astreintes. Il est léger et ne dérange en aucun cas l’ouvrier qui le porte. Il permet de ne pas se faire accidenter par un véhicule qui ne le verrait pas. Il m’a sauvé la vie car un jour je me trouvais sur la voirie en pleine nuit, en train de faire la circulation, le chantier se trouvait dans une zone dangereuse, pleine de virages. Le conducteur de la voiture, comme beaucoup d’autres conducteurs, voit des panneaux travailleurs et chaussée rétrécie et se dit que les entreprises ne travaillent pas la nuit donc qu’il n’y a aucun danger. Mais cette nuit là, des ouvriers dont moi, nous trouvions en train d’ouvrir un branchement de gaz dû à une fuite détectée par un propriétaire.

Grâce aux bandes réfléchissantes, l’automobiliste a réussi à me voir et a pu donné un coup de volant et est allé s’arrêter dans le fossé en face de moi. J’ai donc tout de suite avancé de quelques centaines de mètres pour tout de suite éviter le sur-accident pendant que mon chef d’équipe appelait les secours et s’occupait de l’accidenté. Heureusement, plus de peur que de mal. Depuis cette nuit, mon équipe n’oublie jamais de mettre son gilet “jaune”.

 

 

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Source : batirama.com





PRIX AVENIR - VÉRONIQUE MACE

 


Pierre Ramadier (à droite), directeur Retraite Épargne chez PRO BTP, a remis le prix Avenir à Véronique Mace (35), en formation de solier, accompagnée de Bertrand Richard (35) et de Philippe Tricaud (à gauche), de Forbo Formation. Véronique gagne un Ipod Nano rouge 8 GO. © Émeline Hue

Son témoignage :

«Protéger l’environnement grâce au tri des déchets que nous produisons pendant notre formation est important. Nous posons environ 900 m2 de revêtement durant la formation, ce qui fait à peu près 950 m2 avec les chutes donc pour 12 apprentis 11 400 m2 de revêtement, comme il y a 2 sessions il faut multiplier par 2, soit 22 800 m2 et comme il y a 4 Centres chez Forbo cela représente beaucoup.

Je m’appelle Véronique Mace, je suis secrétaire de formation, titulaire d’un BEP Communication Administration Secrétariat et d’un Bac Professionnel en Secrétariat. Après quelques années de secrétariat et gestion dans le domaine de la maîtrise d’ouvrage, j’ai choisi de m’orienter vers un métier manuel. Il y a 14 mois j’ai démarré une formation pour apprendre le métier de solier au centre de formation Forbo de Vern sur Seiche.

Ce qui m’a attirée vers les métiers du Bâtiment, c’est d’être plus autonome et surtout côtoyer des gens différents et surtout de ne pas rester sur le même lieu de travail, avoir des missions diversifiées.

 

En ce qui concerne les revêtements de sol, outre la pose, ce qui est intéressant, c’est que la grande majorité d’entre eux peuvent être recyclés. Et cela commence dès la mise en œuvre, c’est-à-dire que toutes les chutes issues de la pose sont mises à part des autres produits. Même dans le cas de la rénovation, les revêtements dit “souillés” peuvent être recyclés et je trouve que c’est une bonne chose aujourd’hui quand on sait que la protection de l’environnement est primordiale. D’ailleurs, notre formateur insiste beaucoup pour que le tri soit respecté à notre Centre de Formation puisque l’on dispose de deux bennes distinctes pour évacuer les déchets.

Il nous explique aussi que, dans le cadre d’un chantier HQE, les maîtres d’œuvres, les prescripteurs, et les maîtres d’ouvrages sont concernés.

 

Cette démarche a pour but de :
 

  • maîtriser les impacts du bâtiment sur l’environnement lors de la construction et lors de la vie du bâtiment ;
  • créer un environnement intérieur sain et confortable pour ses utilisateurs.

 

Dans cette formation il y a justement un module parmi les 19 autres qui me plait c’est celui qui traite de “la qualité, l’environnement et les déchets”.

Aujourd’hui grâce à mon formateur, je suis sûre que ces 18 mois passés en formation seront très bénéfiques pour mon avenir. Il a su me convaincre que le métier de solier n’était pas seulement destiné aux hommes et que le simple “solier” pouvait aussi participer à la protection de l’environnement en évaluant au mieux ses besoins de matériaux et en triant les déchets qu’occasionne la pose des revêtements de sol et mur en limitant les chutes.»

 

 

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Source : batirama.com





PRIX APPRENTISSAGE - SANDY VIDAL


 

Jean-Luc Sethi (à droite), président du CCCA-BTP, a remis le prix Apprentissage à Sandy Vidal (91), peintre, accompagnée des enseignants du CFA de Pantin. Sandy gangne un Ipod Nano rouge 8 GO. © Émeline Hue

Son témoignage :

«Je m’appelle Sandy, Jai 20 ans. Après un parcours très difficile au collège et une mauvaise orientation, je me retrouve sans objectif d’avenir. J’ai fait le point sur mes aptitudes et mes envies personnelles, ce qui m’amène à envisager une formation en peinture, contre l’avis défavorable de mes parents : «c’est dur, ce n’est pas fait pour les femmes, c’est un métier d’homme.».

 

Sûre de mon choix, j’entreprends les démarches pour m’inscrire en CAP au CFA de Pantin.


Deux ans plus tard, mon diplôme en poche, j’intègre le bac pro “Aménagement et finition” au CFA de Pantin avec l’entreprise “Maison Dureau”. Dés la première année, j’ai eu la chance de me rendre sur un chantier très important, à l’hôtel Royal Monceau, où je suis restée pendant un an.

Mon excellent apprentissage en CAP, m’a permis d’acquérir de bonnes bases en pratique, que j’ai mises à profit et consolidées tout au long de l’année, grâce a mes collègues qui m’ont fait bénéficier de leurs expériences.

En plus de la pratique, j’ai pu apprendre à faire des devis, assister à des levers de réserves, gérer les équipes avec ou pendant l’absence du chef de chantier, etc.

 

Je travaillais totalement en autonomie, ce qui est très important pendant l’apprentissage car cela nous apprend à nous débrouiller seul, ce qui nous confronte à la réalité du monde du travail et à ses exigences.

 

Pendant la réalisation de ces tâches j’avais toujours la possibilité de demander de l’aide ou des conseils à un membre de mon entreprise comme le chef de chantier, le chargé d’affaires ou même mon patron.»

 

 

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Source : batirama.com





PRIX SPÉCIAL DU JURY - JÉRÉMY LABOURDETTE


 


Patrick Liebus (à gauche), président de la Capeb, a remis le prix spécial du Jury à Jérémy Labourdette (au centre), charpentier-couvreur, accompagné de son maître d'apprentissage, Eric Chouard (64) (à droite). Jérémy gagne un Ipod Nano rouge 8 GO. © Émeline Hue

Son témoignage :

«Jeune Béarnais assez turbulent à l’école, j’ai fait plusieurs stages en entreprises comme agent immobilier, mécanicien électricien et, enfin, charpentier… J’ai tout de suite accroché, adoré la sensation d’être en hauteur, de tout voir, d’être au sommet de l’édifice.

Cette entreprise est constituée d’ouvriers assez jeunes, ce qui a permis une bonne entente et m’a fait passer un bon stage. Je me suis donc inscrit chez les Compagnons et j’ai démarré mon apprentissage au sein de cette entreprise. J’y ai découvert l’amour de la charpente, l’amour du bois, la sensation quand on taille un bout de bois, et puis qu’on lève une charpente ou une maison ossature bois en se disant qu’à la base c’était un arbre… Tout cela m’a énormément plus et mon entreprise faisait pas mal de maisons ossature bois ce qui est très intéressant et plaisant.

Je vais donc vous parler de mon “singe”, Eric Chouard, patron de l’entreprise de Charpente SARL. Il a une bonne quarantaine d’années, petit homme trapu, vif et très travailleur. Au premier contact on peut porter un jugement négatif à son égard. Il est assez avare, ne laisserait pas le moindre centime sur une transaction ou un chantier, a du mal à entendre parler de congés, vacances ou jours fériés, mais fait tourner une entreprise de 20?personnes très aisément.

Malgré ses défauts, il a toujours trouvé du boulot, toujours occupé et équipé ses employés au mieux. Il est très droit, comme son regard, et fier comme un paon. Je lui en ai voulu pour certaines de ses réactions, mais respecté malgré tout, car il gérait une belle entreprise. Il était sur son tour de France et a arrêté car il avait rencontré sa Mireille. Il a commencé son entreprise avec un garage pour atelier et une vielle fourgonnette comme véhicule de transport.

 

Maintenant il a bâti son entreprise de ses propres mains. Il est petit de taille mais grand à l’intérieur, un centime est un centime, une chute de bois est une chute à réutiliser, une pointe tordue reste une pointe à mettre mais le bon travail c’est la vie et son ouvrier et son entreprise sont donc protégés.»

 

 

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