Malgré une estimation à +2% en volume d’activité pour 2011, l’organisation professionnelle des artisans du Bâtiment émet des réserves à la reprise annoncée.

 

L’histoire tragique de ce menuisier de Lozère qui a récemment mis fin à ses jours à cause de difficultés financières liées à son activité professionnelle, a manifestement secoué le président Liébus. Ce dernier a présenté la dernière note de conjoncture de l’artisanat du bâtiment en émettant des « réserves » quant à la reprise annoncée. « La crise s’est faite sentir dès le dernier trimestre 2008 et nous avons enregistré jusqu’à -6,5% en volume d’activité au dernier trimestre 2009, rappelle t-il, estimant les pertes d’emplois dans les TPE du secteur entre 5000 et 7000 postes.

 

S’il annonce une « reprise » à +2% pour l’année 2011, le président de la Capeb n’en reste pas moins prudent et attentif aux différents paramètres qui permettront de renouer avec un volume d’activité positif. Et s’inquiète particulièrement de la flambée des coûts de certaines matières premières, notamment du cuivre et du zinc ainsi que de la concurrence « effrénée » sur certains marchés publics où des entreprises « cassent les prix à -20% ».

 

Des inquiétudes persistent

 

« Pour  atteindre les +2% annoncés, nous comptons sur la consolidation de certaines mesures comme la TVA à 5,5%, constamment menacée, attendons un peu plus de stabilité dans le dispositif de crédit d’impôt développement durable, espérons enfin l’essor de l’Eco PTZ encore peu proposé par les banquiers alors qu’il faudrait lui donner plus d’attrait. Sans oublier le nouveau PTZ + qui devrait avoir un impact important sur notre volume d’activité. » Mais les inquiétudes demeurent face à la probable remontée des taux d’intérêt liés aux emprunts bancaires, mauvais signe pour l’activité du bâtiment… et le moral des Français.

 

Autre sujet de préoccupation, la situation de la trésorerie des TPE du bâtiment qui reste tendue. Le président Liébus doit prochainement rencontrer le premier ministre François Fillon pour lui demander d’intervenir auprès des représentants du secteur bancaire afin de trouver ensemble des solutions.

 

Source : batirama.com / Céline Jappé