"Le nombre de transactions dans l'ancien devrait s'établir autour de 670.000 en 2011 contre 702.000 en 2010 dans le cas d'une hausse probable d'un point des taux d'intérêt sur l'ensemble de l'année", a affirmé Gérard Rul, directeur des études immobilières au Crédit Foncier, lors d'une conférence de presse. En revanche, le nombre de transactions dans le neuf (310.000) devrait rester au même niveau qu'en 2010 en raison de l'effet "plus solvabilisateur" du nouveau PTZ+ (Prêt à taux zéro) que l'ancien dispositif, estime M. Rul.
Poursuivant leur remontée après un plus bas niveau (3,22%) depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale atteint en novembre 2010, les taux d'intérêt des crédits immobiliers se sont établis en moyenne à 3,53% en février, selon l'organisme Crédit Logement qui réunit les données de tous les établissements bancaires. Le total des crédits immobiliers accordés par les banques en 2011 devrait être compris entre 120 à 130 milliards d'euros en 2011 contre 158 milliards (y compris les renégociations de prêts) en 2010, a indiqué M. Rul.
Mais, selon lui, la baisse de "l'activité des nouveaux crédits immobiliers" devrait être limitée seulement à 7% en raison de la quasi-disparition de la renégociation des prêts immobiliers, la hausse des taux d'intérêt ayant gommé l'avantage de cette pratique. L'impact positif du PTZ+ sur la solvabilité des ménages permet de limiter l'impact de la hausse des taux d'intérêt jusqu'à 0,5 point de hausse, calcule l'étude du Crédit Foncier. "Le PTZ+ est plus performant dans les communes orientées vers l'accession populaire (à la propriété, ndlr) que sur les villes chères" et "favorise les produits (immobiliers) à bonne performance énergétique sur tous les marchés", souligne l'étude.
Pour Christophe Pinault, directeur général délégué, "9% des clients bénéficiant d'un PTZ+ n'auraient pas pu obtenir un PTZ" l'an dernier. Sur le marché de l'ancien, les prix devraient "connaître une augmentation limitée suivie d'une stabilisation" sur les marchés les plus tendus, c'est à dire dans les régions manquant d'offre de logements, alors que sur "les zones les moins tendues, les prix devraient se stabiliser puis baisser de façon limitée". Concernant le marché du neuf, les prix "devraient logiquement continuer à monter en collectif et rester plus sages en maisons individuelles", conclut l'étude.
Source : batirama.com / Crédit Foncier