Élargissement du PTZ à tout le territoire : le décret a été publié au Journal officiel

Publication du décret définissant les quotités du Prêt à Taux Zéro. © Freepik

Selon le décret publié au Journal officiel : les ménages achetant un logement pour la première fois pourront bénéficier d'un PTZ qui couvrira jusqu'à 30 % du montant d'une maison et 50 % d'un appartement.




Avec la publication, ce lundi 31 mars 2025, du décret définissant les quotités du PTZ (Prêt à Taux Zéro), le ministère du Logement poursuit la dynamique d’encouragement à l'accession à la propriété enclenchée par la promulgation de la loi de finances 2025

Pour Valérie Létard, la ministre chargée du Logement, le "Prêt à Taux Zéro est un pilier de notre stratégie pour un logement plus abordable et un secteur de la construction revitalisé. Notre objectif est d'encourager la construction d'au moins 15 000 logements supplémentaires aidés par le PTZ et d'accompagner chaque Français dans son projet de propriété."

 

 

 

La date butoir du 1er avril 2025

 

Pour le logement neuf

Dès le 1er avril 2025, les banques proposeront un PTZ plus largement accessible aux ménages : l'achat d'un logement neuf, maison individuelle ou appartement, sera possible sur tout le territoire, sans distinction de zone.

En 2024, seules les acquisitions d’appartements en zone tendue étaient éligibles au PTZ (zones A bis, A et B1).  Dès le 1er avril, les banques pourront proposer un PTZ aux primo-accédants sur tout le territoire, sans distinction de zone, pour l'achat d'un logement neuf, qu'il soit individuel ou collectif. Dans l'ancien, le PTZ demeure inchangé : les ménages pourront en bénéficier dans les zones détendues en contrepartie d’un effort sur les travaux de rénovation énergétique. © Freepik

 

 

Pour le logement ancien

Le PTZ pour les logements anciens est également reconduit, selon les mêmes modalités qu’en 2024. Il permet de financer l’achat de logements en zone détendues, sous conditions de travaux et de performance énergétique. Les locataires du parc social y sont également éligibles pour l’achat de leur logement.

En mars, le gouvernement avait publié un décret pour autoriser l'accès aux aides à la rénovation énergétique MaPrimeRénov' pour les ménages modestes ayant contracté un PTZ. Le plafond de prise en charge du coût des travaux avait également été rehaussé de 80 % à 90 % pour les ménages les plus modestes.

 

 

 

Un levier pour la construction et le parcours résidentiel des ménages

Concrètement, le PTZ peut financer jusqu'à 50 % du prix d'achat pour les ménages aux revenus les plus modestes. Ces quotités applicables, définies par décret, garantissent un soutien proportionné aux ressources des ménages, permettant de maximiser l'impact de cette mesure sur la relance du marché immobilier.

Le PTZ est dorénavant possible pour les logements collectifs neufs sur l’ensemble du territoire, avec des quotités identiques à celles existantes en 2024, soit entre 20 et 50 % en fonction des revenus et du montant de l’opération. Pour les logements individuels neufs, pour lesquels le PTZ n’était pas ouvert en 2024, les quotités s'établissent désormais entre 10 et 30 %.

 

 

 

Un impact concret pour les Français

Cette mesure se traduit par des gains significatifs pour les emprunteurs, dont voici quelques exemples :

– un couple sans enfant à Granville (zone B1), avec 3 000 €/mois de revenus (tranche 2), achète un appartement neuf à 150 000 € : avec un PTZ de 60 000 € (40 %), sa mensualité diminue de 125 €/mois (- 15 %) par rapport à un financement bancaire classique sur 20 ans ;

– Un jeune actif seul à Albi (zone B2), au SMIC, acquiert une maison neuve à 120 000 €. Il peut dorénavant bénéficier d'un PTZ de 33 000 € (30 % du montant maximal d’opération de 110 000 €), réduisant sa mensualité de 80 €/mois (- 12 %) par rapport à un financement bancaire classique sur 20 ans ;

– Une famille avec un enfant à Narbonne (B2), avec 3 200 €/mois de revenus (tranche 2), accède à un appartement T3 neuf à 190 000 €. Un PTZ de 76 000 € (40 %) permet une économie de 100 €/mois (- 9 %) par rapport à un financement bancaire classique sur 20 ans.




Source : batirama.com / Laure Pophillat / © Freepik

L'auteur de cet article

photo auteur Laure Pophillat
Laure Pophillat est rédactrice web polyvalente depuis plusieurs années. Curieuse, éclectique et investigatrice, tous les thèmes pertinents (et donc passionnants) l’intéressent ! Pour Bâtirama, elle rédige avec bonheur sur un large spectre de sujets couvrant l’entièreté de la filière BTP (actualités, conjoncture, réformes, innovations, etc.). Elle apprécie notamment réaliser des portraits de femmes et d’hommes engagés, inspirés et inspirants, dans un environnement, celui du BTP, toujours en mouvement.
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