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Par rapport au deuxième trimestre de 2017, les réservations de logements neufs ont augmenté de 1,4%, à 40.686 logements. Sur le premier semestre, elles baissent en revanche de 4%, après avoir chuté de plus de 10% au premier trimestre.
L'activité des promoteurs se montre plutôt résistante dans un contexte d'essoufflement général de la construction, qui pâtit particulièrement au marché de la maison individuelle.
Le redressement du second trimestre "s'explique d'abord par la demande des ménages", avec des ventes aux particuliers qui progressent de 2,9% comparé à l'année précédente. Elle est portée par une forte croissance dans l'accession à la propriété (+10,3%). Toutefois, "les ventes en bloc confirment leur ralentissement de début d'année", avec une chute de 10,3% pour ce trimestre, soit un repli de 14,2% depuis janvier.
Selon les promoteurs, ce recul s'explique par le contexte dans le monde HLM : les organismes sortent d'une année 2017 à la fois marquée par une forte activité et le lancement par l'exécutif d'une réorganisation générale du secteur.
Après avoir vu leurs ressources amputées de 1,7 milliard d'euros en 2018, les bailleurs sociaux qui gèrent moins de 15.000 logements doivent se regrouper d'ici à 2021 afin de réduire leurs coûts, ce qui, selon les promoteurs, est de nature à freiner leur activité.
"On constate effectivement une baisse, mais pas un effondrement. Nous ne sommes pas pessimistes, car les ventes sur ce secteur s'accélèrent habituellement au deuxième semestre", a tempéré Alexandra François-Cuxac, présidente de la FPI.
Côté offre, les mises en vente ont reculé au deuxième trimestre (-10,4%, à 33.448 logements), poursuivant la tendance observée depuis janvier. La baisse est particulièrement forte dans certaines grandes agglomérations ou régions, comme à Strasbourg (-70%), Nouvelle Aquitaine (-40%) ou encore à Lyon (-45%).
La "baisse des autorisations de construire", "la hausse des prix de construction" et "les recours abusifs" sur les permis ralentissent les mises en chantier, a estimé la présidente.
Alors que la loi Elan (Evolution du logement, aménagement et numérique) doit être définitivement adoptée en cette fin d'année, la FPI a salué les efforts du gouvernement pour "renforcer la politique de l'offre" et "faciliter la vie des maires bâtisseurs".