Photo@Vicat
Cette prise de participation se déroule sous la forme d'une augmentation de capital réservée, selon le communiqué de Vicat, qui avait reconnu il y a 15 jours des discussions en vue de racheter le brésilien. Vicat va financer cette acquisition par de la dette.
Pour Ciplan, cet accord lui "permettra de rembourser l'essentiel de la dette actuelle". L'entreprise brésilienne exploite près de Brasilia une cimenterie moderne d'une capacité de production annuelle de 3,2 millions de tonnes de ciment, assise sur des réserves minérales abondantes et de qualité. Elle dispose également d'un réseau de neuf centrales de béton et de cinq carrières de granulats.
En 2013, la marge d'exploitation de Ciplan atteignait 45% dans le ciment, mais dans un contexte dégradé --le Brésil ayant connu deux années de récession historique (2015-16)-- celle-ci est descendue à 24% en 2017.
Cette acquisition permet à Vicat de poser un pied au Brésil, sur un marché au fort potentiel de croissance. Au premier semestre, Vicat, qui annonce un chiffre d'affaires en augmentation (+2,7%) de 1,3 milliard d'euros, a vu son bénéfice net augmenter de 47%, à 59 millions d'euros, soutenu par des ventes et des résultats opérationnels en hausse, et tablait début août pour 2018 sur une "amélioration" de ses performances.
Le cimentier français, créé en 1853, emploie plus de 8.000 personnes dans 11 pays. Il réalise plus de 68% de son chiffre d'affaires à l'international.