photo©F. Leroy
"La taille de l'économie mondiale pourrait doubler d'ici 2040 avec seulement une augmentation marginale de la demande énergétique", souligne Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE. Cela grâce à des mesures d'efficacité, qui permettent d'utiliser moins d'énergie pour le même résultat, dans des domaines comme le transport, l'industrie ou le bâtiment.
L'Agence présente ainsi, dans un rapport qu'elle consacre au sujet, un scénario idéal qui imagine que toutes les mesures d'efficacité possibles soient mises en oeuvre, sur la base des technologies actuelles.
Les émissions de gaz à effet de serre provenant du secteur énergétique pourraient ainsi atteindre un pic avant 2020 et chuter ensuite de 12% en 2040 par rapport à aujourd'hui. Mais ces mesures ont un coût : l'AIE calcule qu'il faudrait doubler les investissements moyens annuels d'ici 2025 et encore les doubler après cette date.
Un effort loin de la tendance actuelle: les investissements ont progressé de seulement 3% à 236 milliards de dollars en 2017, témoignant d'un ralentissement. C'est toujours le secteur du bâtiment qui absorbe 60% de ces dépenses.
L'AIE juge que "de nouveaux mécanismes de financement sont vitaux" pour cela, alors que la plupart de ces investissements sont toujours auto-financés. Elle suggère aussi aux gouvernements de durcir leurs politiques pour rendre des mesures obligatoires.
Les normes ont été durcies récemment pour les véhicules mais presque pas dans les secteurs du BTP et de l'industrie. Géographiquement, c'est dans les pays émergents que l'effort serait le plus payant : l'intensité énergétique (qui rapporte l'utilisation d'énergie au PIB) peut y être divisée par deux, estime l'AIE.
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Des efforts d'investissements sur le court terme, mais qui seront vite amortis sur le long terme par la réduction de la consommation d’énergie pour chauffer nos habitations et qui plus est, laisser respirer la planète et nous-mêmes par la même occasion. FC Pose Menuiserie