L’atelier maçonnerie du Lycée Jean Monnet à Montrouge accueille Arthur Mayer pendant une semaine.  Il se prépare aux finales internationales de Londres aux côtés de Fabien et Irad…

 

Ils sont cinq dans l’atelier maçonnerie : casques sur les oreilles et accroupis au dessus de leurs maquettes, trois jeunes s’exercent à la compétition ; les deux autres, surveillent et corrigent les exercices du jour. Ils, ce sont, Arthur Mayer, maçon finaliste des Olympiades des métiers qui ira défendre les couleurs de la France à Londres au mois d’octobre.

 

Il travaille aux côtés de Fabien Ogez, 19 ans, finaliste classé 9e, qui souhaite se représenter l’année prochaine au concours. Enfin, Irad Sobea, 18 ans, titulaire d’un CAP maçonnerie obtenu au lycée professionnel de Montrouge, les accompagne dans leur entrainement. Il a fini 4e à la compétition régionale Ile de France et souhaite se perfectionner dans son métier.

 

Deux entraineurs chevronnés

 

Deux entraineurs suivent de près les exercices : Bruno Lebon, un ancien des Olympiades, salarié dans une entreprise en Normandie et Philippe le Poulennec, professeur de maçonnerie au Lycée depuis 4 ans.

 

Philippe est aussi un habitué des Olympiades : il a organisé la finale régionale Ile de France dans son lycée en 2010 et a « monté » l’espace maçonnerie pour la compétition nationale à Paris porte de Versailles (10 camions de matériel à réceptionner et 9 jours de travail pour tout installer, de 7:00 du matin à 21:00 le soir !).

 

Lever à 6 h 00 pour une heure de sport

 

Dans l’atelier, l’ambiance est studieuse et le rythme intense. « On se lève tous les matins à 6:00 et on va faire une heure de sport, footing, étirement et abdominaux » explique Bruno Lebon. Le sport ? Une activité indispensable pour préparer les articulations (notamment celles des genoux) soumises à rude épreuve toute la journée, en raison de la position accroupie. 

 

Après la douche et le petit déjeuner, l’équipe, logée dans une auberge de jeunesse à Paris, prend le métro pour se rendre au Lycée à Montrouge ». Une longue journée d’entraînement commence dès 8:30 et prendra fin vers 18:00 passées.

 

Entraînement au Canada

 

Arthur et Fabien continueront leur entrainement technique : une semaine au mois d’août au Canada avec le “concurrent” canadien (qui a participé à un stage d'entraînement avec les maçons après les finales de Paris) et une dernière semaine à Montrouge au mois de septembre.

 

En attendant, les week end d’Arthur Mayer seront également bien occupés avec répétition d’exercices pratiques pour se perfectionner !

 

L’épreuve du pilier en croix

 

 

Ce jour, deux sujets sont à l’étude : le pilier en croix et un muret avec losange. Les jeunes gens travaillent avec de la petite brique, un matériau qui demande une grande rigueur et précision. « La réalisation du pilier en croix est un exercice d’équerrage et de dimension. La tolérance est de 0 mm et on peut tout de suite le vérifier avec la cale » indique Bruno Lebon.

 

Si le formateur constate un écart, ne serait-ce que de 1 mm, tout est à refaire ! Ici, en effet, on cherche la perfection et non l’approximation. Au total, 24 aplombs et 4 niveaux seront vérifiés sur l’ouvrage qui sera élevé sur 3 rangs. Les jeunes gens assisteront en fin d’après midi  à la correction des épreuves effectuée par leurs entraîneurs.

 

Tous y assistent, car chacun apprend à repérer ses faiblesses et à se perfectionner pour le grand jour.

 

 

Source : batirama.com / Fabienne Leroy