L'Unicem table sur une croissance de 1,5% de la production de granulats en 2018 en volume (contre une prévision initiale de +3,5% formulée fin 2017) et une hausse de 3% de la production de béton prêt à l'emploi (contre une estimation à +4% il y a un an).
"Le scénario prévisionnel de 2018 a été affecté par plusieurs facteurs parmi lesquels les intempéries (froid, neige, inondations) ou encore les grèves SNCF qui ont pesé sur les livraisons de granulats", selon l'Unicem. Et "contrairement à ce qui était attendu, ce creux d'activité du début d'année n'a pas été rattrapé au second semestre", a ajouté la fédération.
Dernièrement, le mouvement des gilets jaunes "a un peu perturbé le secteur, notamment sur le plan de la logistique, et a retardé des chantiers en ville", a commenté le président de l'Unicem, Nicolas Vuillier. "Si le temps ne se dégrade pas d'ici la fin de l'année, on pourrait rattraper un peu de retard, mais il ne faut pas que cette histoire (les blocages routiers des gilets jaunes) continue" car "ça désorganise tout", a-t-il prévenu.
Pour 2019, l'Unicem mise sur une légère accélération de la production de granulats par rapport à cette année (+2%), mais sur un essoufflement de la production de béton prêt à l'emploi (+0,5%).
La demande de granulats devrait rester alimentée par le marché des travaux publics, généralement soutenu par les investissements des collectivités locales avant un cycle électoral (élections municipales de 2020, régionales et départementales en 2021), et des grands projets comme le Grand Paris et la modernisation des autoroutes, selon la fédération.
En revanche, la filière du béton prêt à l'emploi devrait pâtir l'an prochain du retournement du marché du logement, tout en résistant grâce au marché non résidentiel, selon la fédération.