Rats, humidité, bagarres, électricité délabrée... Le bâtiment A du Parc Corot et ses 96 logements, dans les quartiers Nord, est connu pour concentrer les dangers.
La crise ouverte par l'effondrement de deux immeubles du centre de Marseille, qui a fait 8 morts le 5 novembre, a révélé l'ampleur du fléau de l'habitat vétuste dans la cité phocéenne et précipité son évacuation.
L'Etat a accordé le concours de la force publique et des policiers devaient être déployés pour aider si besoin. La préfecture a "proposé de mettre à l'abri" les familles avec enfants, mais "seules deux ont accepté", a précisé cette source."Il va falloir sécuriser les autres bâtiments" de la cité "pour éviter que les squatteurs ne les investissent", a souligné de son côté la députée LREM Alexandra Louis, pointant le nombre important de copropriétés dégradées à Marseille.
L'évacuation du bâtiment A avait commencé fin novembre. La mairie a pris un arrêté "d'insécurité imminente" puis a aidé au déménagement et au relogement de 30 familles, locataires et propriétaires. L'évacuation des autres appartements, souvent squattés, incombe à l'Etat.
La crise sans précédent que connaît Marseille complique la tâche des autorités pour reloger ceux qui seront délogés: près de 200 immeubles ont déjà été vidés à travers Marseille, soit 1.538 personnes sans domicile fixe, hébergées pour la plupart dans un premier temps à l'hôtel, les autres dispositifs étant saturés.